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los bastardos


De Romuald, le 21 avril 2009 à 14:59
Note du film : 3/6

Force est de constater que l'entrée en matière est fracassante ! Même si, il s'ensuit un espace plus flou, on sent bien qu'il va se passer quelque chose….Et l'on attend…Atmosphère glauque, nauséeuse. Le scénario nous ballade dans une histoire indéfinie. On ne sait pas trop ou l'on va. Et on y voit ce que l'on veut. Pourtant, Jesus Moises Rodriguez, que l'on croirait sorti d'un documentaire tellement il joue "vrai", nous communique son malaise en continu. Il est gluant de poisse et d'orgueil, d'angoisse et de déséquilibre. Il est clair que la révolte gronde en cet homme d'apparence glaçiale. Paradoxalement, la lenteur pesante du film nous déroute. éric Rohmer au Mexique. Le jeu mou de claire….

Car à vrai dire, et au premier abord, malgré une ambiance plus que lourde et transpirant le kaos final, il ne se passe pas grand chose de notable pour ceux qui s'attendaient à une action permanente. Car c'est d'abord un film sur le sort des analphabêtes…. Ce qui peut être édulcoré sous notre soleil, noyé dans une foule aveugle, transpire dramatiquement sous le ciel du mexique. Et nos deux copains,Jésus et Fausto, ayant plus vite appris à manier le gros calibre que le stylo-plume vont, pendant une heure trente, trimballer leurs désespoirs grondant dans leurs veines, de déboires en déboires. Accusés d'un meurtre, ils se libèreront de ce mal être torride, via une artillerie des plus dévastatrices.

Je n'irai pas jusqu'à dire comme Torgnole que c'est le film le plus choquant que j'ai vu, non.( Mais bien d'accord avec lui pour l'interdiction aux moins de seize ans ! ) Mais je ne prétends pas non plus que l'on en ressort intact. Pour ne parler que de la boucherie finale, scène qui à elle seule, renvoie chez les Ch'tis les tueries les plus féroces du cinéma. Je ne connaissais pas Amat escalante et n'ai pas vu son premier long métrage sangre. Mais il est plus que certain que nous reparlerons de ce cinéaste dont la mise en scène stricte, taillée au couteau, nous prend à la gorge sans jamais nous étrangler….Et c'est peut être là que réside la magie de ce film qui tangue entre nos pulsions de voyeurs et notre gout du morbide. Amat escalante vient nous chercher profond et nous ramène à ce que nous tentons de ne plus être. Il ne nous épargne pas et on se surprend à lui en vouloir. Haine et dégout sont au rendez vous et nous regardons notre montre: Seraient ils en retard ? Ou nos miroirs en avance.

Un film à voir, Un film qui nous flingue ! Caramba ! Pendant quatre vingt dix minutes, nous sommes tous mexicains….

                                                    pour \Lagardère

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De Torgnole, le 31 janvier 2009 à 19:36

Je suis d'autant plus étonné d'avoir découvert tout à l'heure que Los Bastardos est seulement interdit au moins de 12 ans. Un tel film se doit à mon avis d'être interdit minimum au moins de 16 ans… Et pourtant je suis assez laxiste sur ce genre d'interdiction d'habitude mais j'ai du mal à imaginer un gamin de 12 ans ressortir de cette projection totalement indemne, malgré son indéniable qualité…


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