Il y a des films, comme ça, qui vous fauchent en plein rêve
Il y a des films, comme ça, qui refusent la trêve
Des films s'imposant d'emblée comme des classiques
Ignorés de la critique, méprisés des caciques.
Focalisé sur une troupe d'enfants soldats, le film de Jean-Stéphane Sauvaire est rugueux et limpide à la fois, évident et aride comme l'acier qui transperce les chairs, l'impact de la balle traçant son sillon sous le derme. Pas d'explications, aucun didactisme, pas de discours engagé : le spectateur est plongé, d'emblée, dans la transe juvénile qui massacre et qui tue, pille et viole, sous l' oeil paternaliste de l'Adulte, complice ou victime.
Filmé caméra à l'épaule, pour saisir la mort qui rôde sous l'innocence, taraude les consciences, le film est un bloc, compact et délié, qui crache au visage du spectateur une vérité qu'il préfère ignorer, tant ses conséquences font froid dans le dos.
Un magistral poing dressé face à la tyrannie, une oeuvre dense qui refuse l'accalmie.
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