Qu'un esprit aussi fin et cultivé que vous, Arca puisse considérer qu'un coup de menton constitutionnel puisse abolir des siècles d'histoire m'étonne ! D'autant que l'on ne peut pas dire que la Constitution italienne soit révérée et tenue pour la pierre angulaire de la Nation transalpine, au contraire de celle des États-Unis d'Amérique…
Tout cela n'a d'ailleurs pas beaucoup d'importance ; le sacrilège n'est pas dans la nomination ou non du titre de Clotilde Courau, mais bien davantage dans l'étrange manie de cloportes à vouloir s'approprier une œuvre gravée dans le marbre. Il y a quelque temps, il paraît que Francis Huster a souhaité, tout seul sur scène interpréter Le roman d'un tricheur ; les clubs du troisième âge et les provinciaux pour qui aller au théâtre fait partie des enviées soirées parisiennes – on devient Sardanapale et Balthazar pour quelques sous – ont assuré quelques jours un peu de recette…. Mais comment veut-on que ces profanations puissent ne pas irriter ?
« …elle est sûrement moins catastrophique duchesse de Savoie qu'actrice d'esprit – ce qui est, de ma part, une allégation incertaine et inquiétante pour l'avenir de la maison royale d'Italie… »
Comment ça, un avenir ? Quel avenir ?
Disposition transitoire et finale numéro 14 de la Constitution de la Première République italienne (1947) : « Titoli di nobilità non sono più riconosciuti ».
« Les titres de noblesse ne sont plus reconnus. » C'est clair, c'est simple, c'est lumineux. Et voilà !
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