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Décadentisme


De verdun, le 9 janvier 2020 à 23:27
Note du film : 4/6

Réalisateur peu prolifique et peu connu en France, Giuseppe Patroni Griffi signait en 1975 une adaptation d'un drame mondain des années 1920 proche des oeuvres de D'Annunzio.

Comment aborder un matériau aussi suranné et superficiel, fait de coucheries, d'adulteres, de drogues, d'empoisonnement et de rococo ? De façon parodique, comme Comencini avec Mon dieu, comment suis-je tombée si bas ? Ou de façon sérieuse à la manière de L'innocent de Visconti ? Divine créature hésite un peu entre les deux registres et c'est ce qui fait, outre quelques longueurs, sa faiblesse.

Néanmoins Divine créature est à voir pour quiconque est amateur de l'âge d'or du cinéma italien. En premier lieu c'est un film plastiquement superbe: photo somptueuse de Giuseppe Rotunno, splendeur des costumes et des décors, musique de Morricone reprenant des airs des années 20. Divine créature est assez représentatif de la vague rétro en Vogue au milieu des années 70 (Le crime de l'Orient-express, L'arnaque, Gatsby le magnifique).

Le film vaut également le coup pour son trio d'interprètes. Laura Antonelli est une divine créature crédible et bonne actrice même si des comédiennes comme Charlotte Rampling ou Dominique Sanda auraient peut-être été plus crédibles dans ce rôle de manipulatrice. Terence Stamp est parfait en dandy décadent et homme à femmes plus sensible qu'il n'y paraît et Marcello Mastroianni est lui aussi impeccable. Les deux comédiens servent tous les deux une satyre sociale de l'aristocratie assez percutante puisque l'un choisit le suicide et l'autre le fascisme.

Divine créature est donc une œuvre mineure et pas forcément facile d'accès mais attachante et on ne peut plus raffinée.


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