Je n'ai pas tout le temps le choix de ce que je regarde, alors j'ai dû me taper ce nouveau Karate Kid. L'idée d'appeler ça The Kung-Fu Kid (vu que, hein, c'est du kung-fu et pas du karate, que ça se passe en Chine et pas au Japon) a été abandonnée en cours de route; mais passons. J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c'est que dans le genre, ce n'est pas pire que bien d'autres films du même acabit ; la mauvaise, c'est que ceux qui n'en peuvent plus de Will Smith devront se montrer stoïques pour les années à venir, car son fiston est désormais en route. Le jeune Jaden Smith s'en tire en effet assez bien pour rempiler dans d'autres films, dont – j'en mettrais ma main au feu – un second volet de la franchise rebootée.

L'aspect pour moi le plus intéressant est que le film se passe entièrement en Chine, car la maman du Karate Kid, qui est de Détroit (ville de l'industrie automobile), y a été délocalisée. Tiens, voilà qui est nouveau. Malheureusement, le choc des cultures sino-américain se réduit à pas grand-chose, hormis le bouton pour l'eau chaude, et presque tout le monde dans cette Chine-là, sauf exception, parle un anglais des plus fluides : comme ça tombe bien…

C'est le sympathique Jackie Chan qui reprend le rôle du sympathique Pat Morita. Bon choix ; et on a droit à une séquence de kung-fu bien troussée où Chan neutralise les jeunes bullies qui persécutent notre jeune héros presque sans les frapper directement : c'est entre eux qu'ils se cognent, sans le vouloir. On reconnaît bien là le style mi-martial mi-burlesque de Jackie Chan. J'ai aussi reconnu le type des expériences Darma (pour les familiers de Lost) qui joue le papa de la petite chinoise – virtuose du violon – dont notre héros tombe amoureux.

Pour le reste, il y a peu à dire tellement c'est toujours la même histoire. Comme j'ai dit, c'est bien fait. Mais guettant une variation, une touche d'originalité qui n'est pas venue, je me suis un peu ennuyé, tout en m'efforçant de n'en rien montrer à mes neveux en visite.