Bloody mama est encore un film souvent cité, pour l'unique raison qu'il s'agit du premier film "commercial" du jeune De Niro. Dans la lignée des "biopics" de gangsters comme Bonnie and Clyde ou son propre Mitraillette Kelly, Corman recrée avec un minimum de moyens la période de la grande crise, et se focalise sur les turpitudes d'une famille de braqueurs pervers et incestueux, menés par l'imposante Shelley Winters. Tout cela est décousu, inégal, on trouve quelques bons personnages (l'otage excellemment joué par Pat Hingle), et si Winters déçoit, De Niro est plutôt étonnant en abruti total, les neurones brûlés par la drogue, le rire imbécile : pas vraiment glamour, mais tout à fait crédible.

Le film est sorti en zone 1, dans un coffret Roger Corman, dont les autres titres sont moyennement intéressants.