Ce métrage demeure pour beaucoup une oeuvre mineure et "alimentaire" (Alfred Hitchcock tourna ce film pour compenser l'échec commercial de son opus précédent à savoir Les Amants du Capricorne) dans la filmographie du cinéaste d'origine anglaise. Mais, ici, le maître du suspense réussi néanmoins a en faire un métrage profondément personnel en y développant certains de ses thèmes chers comme les thèmes du désir et du doute au sein du couple. Ici, sir Alfred s'interroge aussi sur la défintion de la culpabilité par le truchement de sa caméra.
Le Grand alibi possède la même trame initiale que Jeune et innocent ou bien les 39 marches à savoir qu'une personne lambda est accusée à tort d'un délit. Et pour faire la preuve de son innocence et de sa bonne foi, elle doit biaiser pour d'échapper aux griffes acérées des forces de l'ordre et résoudre par ses propres moyens l'enquête afin de confondre le véritable coupable.
Sir Alfred brosse au final un opus sobre, épuré et efficace, avec une maîtrise non démentie de la mise en scène grâce notamment à de solides cadrages superbement photographiés et éclairés.
La réalisation réussit à mettre en valeur la beauté diaphane de Marlene Dietrich, habillée ici par le créateur français Christian Dior. Et puis, pour le plus grand plaisir de nos oreilles, elle chante "La vie en rose" et surtout "The laziest gal in town", titre spécialement composé pour Marlene par Cole Porter et repris ultérieurement par Nina Simone .
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