4,8/6. Très beau film, effectivement, qui exalte la puissance créatrice de la nature (un peu comme pour certains films soviétiques des années trente), et la force des paysans du Rouergue, parfaitement organisés pour la domestiquer (notamment armés d'un accent rocailleux inimitable). C'est un beau témoignage de la vie d'autrefois, mode de vie qui perdure néanmoins aujourd'hui surtout dans le centre de la France, mais pas seulement. Au détour d'un chemin de montagne (en Vanoise, vers Bonneval, ou dans les Bauges) je croise parfois un paysan qui continue de vivre comme dans Farrebique.
La musique, le montage, la photographie -excellente gestion de la lumière naturelle notamment émanant des cieux, grand-angles avec un ciel occupant parfois 80% de l'image – contribuent à immerger le spectateur dans cet univers campagnard, marqué par le rythme des saisons, et la puissance des éléments célestes. Outre le facteur temps, la dimension espace décrivant l'environnement naturel et social des personnages du récit est bien traitée : la ferme, les différents lieux physiques, les activités humaines, étant représentés par des plans fixes, plongées,…, judicieusement employés (variété, durée, liens avec les idées du récit).
Un très bon film de début de carrière de cinéaste pour Georges Rouquier, pour une oeuvre qui passe aujourd'hui la délicate épreuve du temps cinématographique avec succès.
Aux titres énumérés par Impétueux sur un thème similaire, il faut ajouter L'homme d'Aran, et Louisiana story de Flaherty, surtout axés sur les rapports entre l'homme et la nature (mais peu sur les aspects sociaux). Tabou co-réalisé par Murnau et Flaherty est assez différent.
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