Une fois encore, King endosse une série tirée de son oeuvre, et jette en pâture à ses fans des histoires ressassées ad nauseam, des univers trop souvent explorés.

Les films font 52 minutes, alors qu'ils tiendraient déjà difficilement en 26, comme les vieux Twilight Zone : c'est étiré, languissant, interminable, il n'y a aucune péripétie, juste une situation de départ étalée jusqu'à épuisement. C'est idiot, parce que les réalisateurs se donnent visiblement du mal, et les comédiens sont de premier ordre : Macy, amusant dans un double rôle qui fait penser au Magnifique, William Hurt étonnant en tueur froid affrontant des soldats de plomb revanchards, et deux vedettes des années 80 : Berenger et Marsha Mason, qui ont pris un sérieux coup de vieux. La série étant en partie australienne, on reconnaît même Sigrid Thornton, l'ex-adolescente prometteuse de L'homme de la rivière d'argent.

Il y a eu de nombreuses collections "d'anthologie" dédiées au fantastique, mais celle-ci ne marquera pas les mémoires, tant il est aveuglant que les producteurs se sont trompés de format. Quant à Stephen King, son nom en exergue, n'est plus gage de qualité, et même – à l'instar de Tarantino producteur – inciterait plutôt à la plus grande méfiance.