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Encore un film de baseball que je devrai voir !


De Arca1943, le 6 avril 2013 à 17:00

Eh ben non, finalement ce n'est pas Redford mais Ford qui joue Branch Rickey. Quant au plus important dans cette histoire – le numéro 42, Jackie Rooooooobinson !! – c'est le peu connu Chadwick Roseman, un acteur surtout renommé au théâtre, qui l'incarnera. Le film sort ces jours-ci à Montréal. Et en anglais seulement, ce qui est tristement ironique quand on pense à ce que fut l'histoire d'amour entre Robinson et le public montréalais. En fait, lors des matches des Royaux de Montréal, la foule se laissait parfois aller à des débordements d'enthousiasme un peu délirants… tandis que lorsque Robinson jouait aux USA, la foule se laissait parfois aller aux débordements contraires, certes bien plus délirants. Ça hurlait des insultes dès qu'il mettait le pied sur le terrain. Tout talent d'athlète mis à part (et il était considérable), Jackie Robinson devait avoir des c… en acier trempé pour subir comme ça la douche écossaise: adulé ici, injurié là. Évidemment, présenté comme ça, ça fait "gentils Canadiens, méchants Américains" mais c'est un fait que les choses se passèrent ainsi.


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De Arca1943, le 1er janvier 2007 à 18:29

Quelle excellente nouvelle que ce projet d'une biographie du légendaire joueur de deuxième but Jackie Robinson ! Il y a vingt ans, en 1986, je me trouvais justement au Stade olympique de Montréal pour l'inauguration d'une statue à sa mémoire, en présence de sa veuve, la sympathique et vibrante Rachel Robinson (toujours avec nous). C'est que Robinson, fraîchement démobilisé, a joué ici, en 1946, pour les Royaux de Montréal, qu'il mena d'ailleurs à la victoire au championnat mondial de la Ligue internationale de baseball. Ce bref et fulgurant passage dans notre belle ville n'était en fait qu'un tremplin, une étape stratégique dans le plan arrêté par Robinson et Branch Rickey, gérant des prestigieux Dodgers de Brooklyn dont les Royaux étaient un club-école.

Pourquoi un plan, une stratégie ? Oh, mais c'est qu'il s'agissait de faire sauter une barrière dressée près de 60 ans plus tôt, en 1884, quand Moses "Fleetwood" Walker avait été expulsé des Blue Stockings de Toledo comme conséquence d'une véritable campagne pour exclure les joueurs noirs des ligues majeures (campagne lancée incidemment par le borné Cap Anson, joueur-entraîneur des White Socks de Chicago). Le 3 mars 1946, Jackie Robinson, à l'occasion d'une partie d'exhibition entre les Dodgers et leur lointain club école du nord de la frontière, devenait le premier joueur de baseball Noir en plus de 60 ans à signer un contrat de la Ligue Nationale de baseball. Il lui fallait non seulement être un joueur de baseball absolument hors du commun – pendant ses dix années avec les Dodgers il a maintenu une moyenne au bâton de .311, ce qui est exceptionnel – mais surtout, surtout, Robinson devait être un véritable homme de fer, un gentleman imperturbable, pour arriver à passer à travers les insultes, les lazzis, les objets de toutes sortes lancés dans chaque nouveau stade par les spectateurs en furie, les menaces de mort contre sa famille, les attaques physiques de joueurs adverses, etc. Cela, lui et Rickey le savaient à l'instant où ils s'étaient embarqués dans l'aventure. Mais quand les Dodgers, qui végétaient depuis des années dans la cave du classement, se mirent à gagner et gagner et gagner encore – six fois champions des Ligues majeures de 1946 à 1956, du jamais vu – les clameurs commencèrent à décliner un tant soit peu, les applaudissements à prendre le dessus sur les huées.

Bon, voilà, on sait déjà que Robert Redford va être Branch Rickey. Bon choix. Mais quel acteur va devoir relever le défi de devenir Jackie Robinson ? Le suspense se poursuit…


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