4,5/6. En 1959, John Cassavetes, qui dirige alors une école de théâtre, réalise son premier long-métrage. Des acteurs noirs, des tournages en extérieurs à New-York, des scènes improvisées (à partir d'une trame et de dialogues écrits), un fonds de contestation sociale (il y est question de problèmes raciaux), une musique de jazz (Charles Mingus) en accompagnement… On est loin des thèmes et de la forme alors en vigueur au sein des studios hollywoodiens.

Reconnaissons à Cassavetes beaucoup de talent, et de professionnalisme. Une grande variété de plans porte le récit. Par exemple, le champ – contre champ autour de la statue située dans le jardin du musée observant les trois personnages sous différents angles, transforme le spectateur en un observateur privilégié des faits et gestes, pensées et émotions de ces personnages, exprimés en peu de temps. L'improvisation des acteurs s'accompagne dans le même temps d'une progression dramatique du récit assez subtile. Les préoccupations quotidiennes des différents personnages évoluent ainsi en fonction de paramètres à la fois sociaux et relationnels (le jeune blanc découvre par exemple avec effroi que son amie de peau claire est noire en rencontrant le frère de celle-ci).

Ce n'est peut-être pas le film le plus accompli de son auteur, mais il fait date dans l'histoire du cinéma américain par ses caractéristiques novatrices, et est sans doute à découvrir. Très logiquement, Shadows fut repéré par les studios d'Hollywood qui permirent à Cassavetes de tourner deux films en tant que réalisateur. Le cinéaste revint par la suite à un mode de production plus indépendant, avec à la clé des succès critiques -surtout en Europe- mais aussi quelques déboires commerciaux.

shadows (film de cassavetes)

je recherche des infos sur lelia goldoni.les sites internet me propose seulement une filmographie d elle mais moi j aimerais savoir si elle est toujours en vie,a quoi elle ressemble….bref si vous avez des infos

merci