Merci à Albert Holgar pour sa belle analyse ! Peut-être un peu saturé après une semaine bien chargée, je n'ai pas réussi à rentrer dans ce film de Naruse. Sans aspérité, très sobre (surtout quand on l'enchaine après
Short cuts)

, sans humour, l'univers de ce cinéaste est plus difficile d'accès que celui de son compatriote Ozu. Pourtant, le titre de ce film, l'image introductive (des nuages filmés en contre-plongées) rappellent Ozu. Comme chez Ozu, il y est question de rapports entre générations, du temps qui passe, mais le style de Naruse est très pudique, très japonais (aussi épuré qu'une estampe japonaise), et il faut probablement passer par un sas de préparation mentale (agrémenté peut-être d'un saké ou d'un thé au jasmin traditionnel servi par une geischa aux soquettes haut-perchées traditionnelles). Je me garderais ainsi de prononcer un jugement au sujet de
Nuages d'été.

A voir en étant préparé psychologiquement.