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Histoire prémonitoire

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De Steve Mcqueen, le 14 janvier 2016 à 19:39
Note du film : 5/6

Je me joins au concert de louanges qui précèdent. L'un des mérites de Peter Hyams, et pas des moindres, est de donner une image crédible de ce colossal chantier d'extraction de titanium en plein espace. Les maquettes, parfaitement exécutées (au temps béni où les images sécrétées par ordinateur n'étaient pas encore nées) ne manquent ni d'ampleur ni de véracité. Le talent de Hyams consiste à créer un univers de coursives, de passerelles, d'escalier à moitié plongés dans la pénombre, où semble rôder un danger indicible. A ce titre la poursuite entre le shérif O'niel et le trafiquant de drogue est une merveille de fluidité et d'efficacité. C'est un sentiment d'oppression qui domine dans cet entrelacs de tuyaux et de grilles qu'une lumière blafarde arrache à l'obscurité.

Le cinéaste décrit avec précision ce microcosme d'hommes éloignés de la Terre pour de longs mois, voire plusieurs années, réduits à un travail harassant : extraire un minerai précieux dans des conditions périlleuses.

Pourtant ce univers est gangrené par une drogue qui pousse certains ouvriers à se suicider. C'est l'occasion pour le réalisateur de réaliser quelques scènes choc, d'un visage qui grossit jusqu'à exploser faute d'oxygène en passant par le corps littéralement "explosé" d'un homme qui n'a pas revêtu sa combinaison de pressurisation.

Sean Connery (O'niel) incarne le shérif intègre, d'une rectitude morale à tout épreuve, qui enquête sur ce fléau jusqu'à remonter au chef de l'exploitation, Sheppard. Ce dernier cautionne l'usage de la drogue qui multiplie les capacités de travail des ouvriers, et on peut y voir une satire d'un certain capitalisme pour lequel tous les moyens sont bons pour produire encore et encore, toujours plus, quitte à faire peu de cas des pertes humaines.

Ce qui était un film de science-fiction mâtiné de polar se transforme alors en un espèce de space-western, lorsque trois tueurs sont envoyés pour réduire O'Niel au silence. Hyams joue alors sur le compte à rebours qui se met en place pour O'Niel, avant de donner libre cours à un jeu de cache-cache captivant, circonscrit entre les coursives de la station spatiale et l'infini de l'espace.

Bref, en conjuguant suspense, anticipation et action, Peter Hyams livre une oeuvre captivante à tous les niveaux.


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De vincentp, le 4 novembre 2010 à 23:52
Note du film : 5/6

J'avais gardé d'une lointaine vision un bon souvenir, confirmé aujourd'hui. C'est effectivement un film très réussi dans toutes ses composantes. Cette histoire confronte des aspects liés aux relations humaines éternelles et d'autres propres à un futur proche, et les traite fort bien. Une histoire prémonitoire. Excellent bande sonore de Jerry Goldsmith, mais la réalisation de Peter Hyams est très efficace, et l'interprétation également solide. Un grand soin est apporté aux décors, à l'ambiance. Réalisé en 1981, Outland vieillit particulièrement bien…


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