Poussé par la curiosité, et le souvenir vivace du film original, j'ai tenté When a stranger calls. Et mal m'en a pris ! En fait, les auteurs n'ont gardé que le premier tiers du film, et l'ont développé sur 1 H 30, sans la moindre péripétie, finissant en un one-womùan-show de la ravissante Camilla Belle, filmée sous toutes les coutures. C'est d'un ennui terrassant, on n'est jamais impliqué, et on passe tellement de temps à manipuler des téléphones, des alarmes, des télécommandes, que ça en devient comique. Quand à la fameuse réplique qui faisait dresser les cheveux sur la tête dans l'original (le coup de fil du flic), elle tombe totalement à plat ici : il y a bien longtemps 1) qu'on avait compris 2) qu'on s'en fiche. Que dire ? La maison est belle, le travail de déco intéressant, rappelant un peu The Glass house, le plan le plus traumatisant est celui où le chat bouffe le canari, version réaliste de Titi & Rominet… Ah oui, c'est la voix de Lance Henriksen qu'on entend au téléphone, même si ce n'est pas lui qui tient le rôle du tueur. A part ça, zéro pointé. Ou presque.

C'est un remake de l'excellent thriller avec Carol Kane et Charles Durning ? Quelle idée ! A l'époque, les auteurs avaient déjà eu un mal fou à tenir la distance, après un début fulgurant ("Etes-vous allée voir les enfants ?" de sinistre mémoire). Etant donné que, le moins que l'on puisse dire, est que les scénaristes et les "executives" n'ont pas fait de progrès en trente ans, je vois mal ce qu'un remake pourrait apporter de plus… Des dollars ?