Remake pur et simple de The gauntlet de Eastwood, mâtiné du 3ème Die hard (Willis avec la gueule de bois, flanqué d'un comparse noir, est traqué par tout le monde), ce polar d'action est tout à fait visible, hormis le fait qu'on a constamment la sensation de voir la resucée d'une resucée, et que Donner nous replonge dix ans en arrière, à l'époque de ses polars musclés avec Gibson. Le film pâtit de la prestation constipée de Willis, qui refait encore et toujours son vieux numéro de flic taiseux aux yeux plissés, grimaçant de douleur (ici une blessure à la main et un boîtillement), face à l'amusant Mos Def, dans un rôle à la Eddie Murphy qu'il a l'instinct de ne pas surcharger. David Morse est un excellent méchant, ambigu et intelligent, pas complètement haïssable (il mérite tellement mieux, ceci dit!). Si on a vu The gauntlet, le scénario ne réserve aucune surprise et le "happy end" (tourné plus tard, comme le prouvent les suppléments DVD zone 1) tombe comme un cheveu sur la soupe, avec un épilogue franchement ridicule. Bien rythmé, filmé avec dynamisme, sans tomber dans les excès visuels d'un Tony Scott ou même de Running scared, 16 blocks fait passer un moment plaisant et inoffensif, comme une résurgence d'un cinéma déjà désuet.
PS : Alfre Woodard n'apparaît pas dans le film.
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