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En vert et contre tous


De fastivon, le 17 juillet 2008 à 21:34
Note du film : 0/6

Sans raison ni sentiments, Ang Lee s'enlise dans une salade à la pire sauce au poivre vert.

L'intention était louable de saler et sucrer, pour mettre un peu de matière à un scénario qui tient en un mot, la deuxième lettre de l'alphabet grec. Même en aile delta, le tout vole au-dessous du niveau de la mer. Mais qu'est-ce qui lui a pris de verser ainsi dans tant de considérations psychanalytiques en toc, bonnes à régaler bobonne (celle qui dit = "Je pense, donc j'essuie !") ?

Cette pâte molle de pizza verdie aux quatre-saisons a, semble-t-il, déjà vertement reçu sa volée de bois vert, des vertes et des pas mûres. S'il n'y a pas de vertu à en rajouter une couche, il n'est pas de raison que le couvercle ne soit pas rou-vert pour remettre le cou-vert.

La mise en scène est aussi dynamique qu'un moteur de caméra mis au vert pour fonctionner à la pédale douce. L'autre monstre effectivement, a beau se défouler sur des pics, des falaises, des flèches et des ponts naturels, tout ce qu'on voit c'est le relief de la platitude. Un comble pour un type de production censé avoir feu vert pour en faire voir de toutes les couleurs.

L'incrustation de plusieurs scènes dans l'écran est un concept intéressant. L'attention du spectateur s'éveille à plusieurs actions en même temps, ou à une seule sous différents angles. Une scène de prime abord banale, devient tout à fait attrayante par le biais de cette magie technique… à condition qu'elle soit utilisée avec sélectivité et modération ainsi que le faisait Brian De Palma, et non servie à la mitraillette, sous peine de restituer l'aspect initial de la banalité, comme c'est le cas ici…

Parlant de mitraillage… Si elle ne l'a pas verte, l'armée n'y va pas de main morte. Les soldats vident leurs chargeurs, voient bien que c'est sans effet sur le blob verdâtre, et ils continuent encore à en tirer, des balles, et ça en fait, des trous. Est-ce pour montrer le génie militaire, ou l'intelligence des hommes, ou… celle des scénaristes ?

La chemise éclatée (mais pas son caleçon douillet) suite à son gonflage à la pompe à vélo, notre Goliath va, court, et se venge de son paternel, qui n'est pas vraiment un David. Le front pas très haut (le plafond de l'incroyable hutte doit lui sembler bien bas), la pomme n'a pour sa poire, que l'image d'une fille d'Ève, qui s'avère par hasard être le seul antidote. Le démaquillant anti-vert…

Ah voilà, on a failli oublier la pouf' de service sans laquelle il n'y aurait l'habituel concert de violons. L'autre montagne de lasagne verdi al forno lui sauve la vie une fois, Dalila nouvelle version lui prouve sa reconnaissance en le trahissant deux fois. Pas assez pour se gaver les sens, l'oie est une jolie plante sans plus, mais n'empêche que lui, il se plante. Car les deux fois elle le précipite dans les bras des mêmes personnages, pas franchement de gentils éléments décoratifs.

Et pour ne pas déroger à la règle de la présentation d'une suite (au moins il n'y aura pas de fuite), quel meilleur cadre que la verdure d'une république bananière pas seulement en pleine révolution verte ?

Arrive enfin le générique du soulagement. Défilent alors des noms par centaines, par milliers à n'en plus finir. Tout ce monde à payer, pour se payer la tête du public. La moutarde aura beau lui monter au nez, la patate à modeler n'a pas su multiplier les billets verts comme elle a pu allumer et entretenir le four…


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Critique


De nulnulnul1, le 7 septembre 2005 à 12:53

[film=

je voudrais dire que j'ai trouver se film nul mais si les acteurs jouaient bien.


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De dumbledore, le 9 juillet 2003 à 17:10
Note du film : 3/6

Les Super-héros sont à la mode depuis quelques années. Spiderman, X-men, Daredevil, voilà que c'est le tour de Hulk. On pouvait craindre le pire, eh bien, c'est une bonne surprise qui nous attend. Certes, on est toujours loin de la violence et la cruauté présentes dans la bande-dessinée : comme dans la série télévisée, Hulk ne tue jamais personne, ce n'est pas une bête irréfléchie, mais un vilain petit monstre qui casse tout sur son passage en ayant toujours une motivation claire en tête (sauver la jeune femme, sauver sa peau, etc)…

Le travail d'adaptation ne consiste heureusement pas seulement en une édulcoration de la violence, mais apporte deux personnages très intéressants qui font la force du film. Le premier est incarné par Jennifer Connelly qui est la belle du film.

La Belle avec une majuscule pourrait-on écrire, dans le duo qu'elle forme avec la Bête. La référence se fait plus sur la forme hollywoodienne du mythe, à savoir King Kong, mais on retrouve les mêmes idées de monstruosité d'un amour dévorant, grotesque car maladroit. Seul le regard de l'être aimé réussit à calmer le monstre. L'idée n'est pas très originale, mais toujours aussi efficace…

L'autre personnage passionnant est le père de Bruce, David, joué par un Nick Nolte toujours aussi truculent. Il est le père mais aussi le double de Hulk, une autre version de la monstruosité et permet de développer la vision "philosophique" de ce conte moderne, apportant une réflexion sur la filiation assez intéressante, notamment dans ce qui concerne l'héritage que l'on laisse à ses enfants… La fin toutefois du personnage de David est un peu trop grandguignolesque et gâche son potentiel. Ne pas faire du personnage un fou illuminé (dont l'histoire n'avait pas besoin) aurait pu donner au film une facture moins caricaturale.

Mais ce qui est le plus intéressant dans le film restera la mise en scène de Ang Lee. La première heure est particulièrement bien filmée, avec une utilisation très belle du split-screen (l'écran divisé en plusieurs écrans). Il se situe ainsi totalement dans le côté bande dessinée, en reprenant le principe des cases. Seulement, il améliore même la technique du split-screen, la rendant vraiment intéressante, car il crée un montage entre les différentes cases qui se répondent d'une façon souvent très jolie.

A noter l'apparition du Hulk de la série (Lou Ferrigno) avec son créateur (Stan Lee) comme gardiens du centre de recherche quand Bruce y entre pour la première fois.


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