Accueil
Voici les derniers messages de ce forum :

Une des moins bonnes anthologies Amicus


De verdun, le 7 novembre 2021 à 12:01
Note du film : 3/6

Entre 1965 et 1974, Amicus Productions, firme britannique concurrente de la Hammer, a produit une demi-douzaine de films à sketchs fantastiques. Au sein de cette série d'anthologies horrifiques, Le jardin des tortures (1967) succède au train des épouvantes et précède La maison qui tue, Histoires d'Outre-tombe, Asylum, Le caveau de la terreur et Frissons d'outre-tombe.

La recette, initiée par Le train des épouvantes, est simple: quatre sketchs se déroulant de nos jours s'articulent autour d'une intrigue-fil rouge. Ici le docteur Diablo (Burgess Meredith), bateleur d'une fête foraine, propose à ses spectateurs une rencontre exceptionnelle avec la déesse du destin ! Quatre d'entre eux décident de tenter l'aventure, sans trop y croire. Ce qui donne lieu à quatre sketchs imaginant le destin (macabre) de chacun d'entre eux…

1°) Enoch. Colin rend visite à son oncle atteint d'un mal incurable uniquement pour découvrir la cachette de sa fortune. Le vieil homme refuse de dévoiler où se trouve son trésor et meurt lorsque Colin refuse de lui donner un médicament. Mais ce dernier est rapidement attaqué par un étrange chat télépathe…Un sketch honnête mais qui donne une impression de déjà vu.

2°) Terror Over Hollywood. La jeune Carla Hayes est prête à tout pour devenir star de cinéma. Elle va finir par découvrir le secret de l'immortalité des stars… Un segment amusant, original et satirique mais qui souffre de quelques longueurs et d'interprètes assez fades.

3°) Mr. Steinway. La jeune Dorothy, tombe amoureuse d'un pianiste virtuose, Leo. Mais la jeune femme doit bientôt faire face à la jalousie… du piano, de plus en plus délaissé par le jeune virtuose. Ce sketch repose sur une idée des plus originales mais la personnification du piano laisse quelque peu perplexe…

4°) The Man Who Collected Poe. Un collectionneur fanatique d'Edgar Allan Poe, Ronald Wyatt, rencontre un autre fan de l'ecrivain, Lancelot Canning. Canning est en possession de manuscrits inédits de Poe. Mais comment donc a t-il pu se procurer de telles raretés ? Il s'agit de très loin du meilleur sketch de l'ensemble grâce à la qualité de son scénario et de sa réalisation ainsi qu'à l'excellence du duo Cushing-Palance.

En somme, Le jardin des tortures est une des moins bonnes anthologies de la Amicus. L'auteur Robert Bloch, célèbre pour avoir écrit le roman Psychose se montre plutôt inspiré, comme le prouvent le deuxième et le quatrième segments, mais il fera mieux par la suite avec La maison qui tue et Asylum.

Réalisateur spécialisé dans le cinéma fantastique, Freddie Francis était avant tout un grand chef-opérateur, responsable de la photo de films aussi importants que Les innocents et Elephant man. Le jardin des tortures témoigne de ce goût pour l'image tant les éclairages sont soignés et instaurent une ambiance intéressante.

La distribution m'a paru plus terne que dans les autres anthologies Amicus. L'exception étant la présence du cabotin Burgess Meredith dans l'intrigue de liaison et bien sûr le quatrième segment, porté par les deux monstres sacrés Palance et Cushing.

Malgré un quatrième sketch remarquable Le jardin des tortures est à réserver aux inconditionnels de l'épouvante britannique des années 1960-1970. Car Freddie Francis, Robert Bloch et Amicus ont fait beaucoup mieux par la suite.


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version haut débit

Page générée en 0.0047 s. - 6 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter