Accueil
Voici les derniers messages de ce forum :

Critique


De dumbledore, le 17 mars 2004 à 22:16
Note du film : 2/6

Si l'expression n'existe pas, il faut l’inventer : "schumacherer un film". Le principe est simple : vous prenez un bon sujet et vous le gâcher par une mise en scène qui se trompe de point de vue narratif et qui balance surtout une morale des plus conservatrices.

Un exemple parfait de schumacherage : 8mm. Nicolas Cage découvre un snuff movie et au lieu de rester sur le visage de l'acteur et de laisser jouer l'imaginaire du spectateur en ne montrant pas le snuff movie, Schumacher nous montre le snuff ! La chute du film ? Un discours du genre : rassurez-vous, les snuff movies n’existent pas.

Faut-il rappeler également que le bonhomme à signer ces bijoux que sont Batman forever et Batman & Robin ? Comme s’il sentait la nécessité de ridiculiser les films de Tim Burton ? Ou bien faut-il rappeler qu’il avait réalisé Personne n'est parfait(e) comme s’il sentait la nécessité de ridiculiser encore plus Robert de Niro qui y arrive pourtant tout seul.

Seule exception dans sa filmographie : \Chute Libre qui avait le mérite de tenir sur la longueur avec une mise en scène solide même si la morale était déjà équivoque*. 

Ici pareil. Mise en scène manièrée dans la saturation des couleurs, dans les angles tapes à l'oeil (grand angles etc) et avec un screen-split inutile et moche. Pire que tout : à quoi sert le screen-split ? A sortir du huis-clos. Autrement dit à détourner ce qui fait l’intérêt du film : rester bloquer dans une cabine.

Et puis, on a également la morale plus que pourrie : le personnage principal doit exprimer ses regrets d’avoir (pensé à) trompé(r) sa femme, doit dire pardon d’avoir mal traité son assistants, etc. Bref tout ça pour ça, autrement dit pour rien. Non, décidemment, Joel Schumacher n’a rien à dire de bien passionnant et restera sans doute qu’un faiseur d’Hollywood.

On a Benoit Jacquot en France, ils ont Joel Schumacher aux Etats-Unis.

Si on veut être gentil, on trouvera un double (petit)intérêt du film. Le comédien principal, Colin Farrel excellent et Kiefer Sutherland qui abandonne son Jack Bauer de 24 heures chrono et une idée de début génial (l'homme décroche un téléphone publique, une voix lui dit que s'il raccroche il est mort). Idée de Schumacher. Non, bien sûr, de Hitchcock lui-même.

  • Je n’ai pas vu Tigerland ni Véronica Guerin.

Répondre
Critique


De Christopher Brandon, le 18 septembre 2003 à 11:35
Note du film : 4/6
\
__« Le téléphone pleure… » __On ne s’étonnera pas de voir \Joël Schumacher donné de son énergie dans un film qui dénonce la dérive du mensonge des médias et la pression que peut mettre un homme qui tient une arme à feu braquée sur un quidam. Il nous avait offert la dérive explosive d’un homme campé par \Michael Douglas dans \Chute libre, qui nous laissait présager un film au moins aussi percutant qu’un bon \Oliver Stone quand il ne rêvait pas d’Alexandre le Grand. Reconnaissons à \Phone Game le mérite de nous tirer de la torpeur d’un Jerry Maguire (film auquel Schumacher ne pouvait pas ne pas faire allusion…) et nous invite à apprécier plusieurs comédiens d’excellence qui s’en donnent à cœur joie, en tout premier lieu \Colin Farrell qui réussit à tenir tout le film sur ses épaules. Saluons aussi la présence de l’immense \Forest Whitaker, qui mérite d’être inscrit au panthéon des plus grands comédiens au monde, pour à peu près tous ses films à l’exception de \Battlefield Earth (faut bien payer ses factures, enfin quoi !).

Attention, risques de Spoiler à partir de ce paragraphe. Phone Game pourtant s’étire sur une heure vingt cinq pour une morale très douteuse et très politiquement incorrecte (mais après tout, pourquoi pas ?) qui avait pris cinq minutes terribles à Fight Club (la scène où Tyler pointe un flingue sur un épicier et l’encourage à reprendre ses études). Dans l’absolu, on se dit qu’il faut bien ça pour essayer de faire comprendre les choses à un public américain qui persiste à voter républicain. On constatera quand même que Schumacher, qui a un talent, c’est de savoir surprendre dans un sens ou dans un autre, n’y va pas avec le dos de la cuiller pour faire passer ses quelques messages un rien dénonciateur. On sacrifie la fin à du déjà-vu et revu et re-revu, qui sans doute gâche un peu le plaisir du bon en quête de justice qui trépigne au fond de nous. En même temps, on peut prendre ça comme une ultime dérision de Schumacher en direction de l’appareil politique de son pays : ce sont toujours les méchants qui s’en sortent le mieux, l’allure fière, l’arme à la main et l’horizon dégagé… Ca ne vous dit rien ? Regardez les infos, puis passez moi un coup de fil, qu’on en parle !


Répondre
Phone


De Jarriq, le 9 juillet 2003 à 10:42
Note du film : 3/6

Disons que pour du Joel Schumacher, c'est plutôt bien. Serré, maîtrisé, haletant, ce suspense tient en haleine, malgré quelques fléchissements au milieu. Le pari de faire un héros du personnage de Stu, véritable parasite showbiz (rappelant Tony Curtis dans "Le grand chantage") est intéressant et certaines situations sont poussées à fond. Ce genre de pari à la Hitchcock (tout un film en un seul plan, ou entièrement situé dans un radeau), n'est pas toujours payant, mais en adoptant une durée minimale, Schumacher confirme qu'avec un bon matériau ("Tigerland") il mérite le nom de réalisateur. Colin Farrell est très bien.


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version bas débit

Page générée en 0.0071 s. - 6 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter