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Un Spielberg en petite forme ?


De vincentp, le 29 décembre 2008 à 22:10
Note du film : 3/6

11 nominations aux oscars pour La couleur pourpre, réalisé en 1985. Il a donc ses supporters. Ma mère -cinéphile- en fait partie et le place parmi ses films de chevets. Respectons ce point de vue visiblement largement partagé. Sans doute le mérite de La couleur pourpre consiste-t-il à mettre en scène des noirs ordinaires, avec leurs qualités et leurs défauts, pour montrer leurs difficultés, aspirations, leur humanité.

Mais mon point de vue subjectif est le suivant : un torrent de sentiments sirupeux, un propos pas très clair, une analyse politique superficielle (voire idiote), une histoire sans grand intérêt, des développements invraisemblables. Tout ici me parait faux… à l'image du sous-titre de la jaquette dvd ("Trente années de Haine, de Violence, de Vengeance et d'Amour"). Manque-t-il Mireille Dumas pour interviewer les protagonistes de cette ténébreuse intrigue (le mari violent et coucheur, la femme complexée) et les recadrer ? Seuls la photo et la musique (et les décors) échappent au naufrage.

C'est vraiment un film curieux, réalisé par un metteur en scène égaré visiblement sur une piste qui ne lui convient pas, et très loin de ses réussites des années soixante-dix, quatre-vingt (Duel, Les dents de la mer, Les Aventuriers de l'arche perdue)


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