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Tout un monde d'évasion à l'Arlequin...


De vincentp, le 1er avril 2011 à 00:38
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Revu aujourd'hui, 6/3/11, sur grand écran dans le cadre du ciné-club de Claude-Jean Philippe (le grand critique que j'ai trouvé un peu grognon ce matin : est-ce du à ma récente charge contre son ami Tavernier ou encore contre la Filmothèque -que j'ai assimilée à une cave, dans une chronique parallèle – ?!). Une déclaration faite à France 3 à la sortie de la projection tend à accréditer cette thèse.

"En ce jour de l'an de grâce 2011, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, je condamne ce rigolo de Vincentp à nettoyer de fonds en comble la salle Audrey de la Filmothèque, et à acheter en un seul coup vingt exemplaires du dernier livre de 10kg de Tavernier !"

Pourtant, le sage monsieur Tao, spécialiste mondial de Satyajit Ray, n'est pas de cet avis.

"La sanction prononcée par Claude-Jean à l'encontre du valeureux et talentueux Vincentp est bien sévère ! En effet, Vincentp fait la promotion du cinéma indien, de Tagore et de Satyajit Ray, et remplit à chaque fois à rabord le cinéma Arlequin sans réclamer un centime ! Il faut raison garder et Vincentp féliciter !"

Quant au chef des spectateurs de l'Arlequin, il a sa petite idée sur la question.

"Nous savons tous que Claude-Jean n'est pas immortel ! Aussi nous avons pensé à un attelage de choc pour le remplacer : vincentp à la programmation et Monsieur Tao pour les commentaires !"

Voilà une idée originale qui n'est pas pour déplaire à Monsieur Tao !

"Je suis flatté par cette proposition généreuse, et effectivement depuis que je lis les chroniques ébouriffantes de vincentp sur dvdtoile.com, je connais beaucoup mieux le cinéma thaïlandais incarné par le jeune Ozu ! Voilà une palme d'or 2011 à Cannes bien méritée !"

Mais Claude-Jean n'en démord pas…

"Halte au feu ! Ne m'enterrez pas trop vite ! J'ai vu passer des générations de critiques aux dents longues qui lorgnaient mon micro et je suis toujours là ! Comme le dit un de mes dictons préférés, une rasade de thé vert en hiver, et c'est un Printemps précoce de cinéphilie avec moi aux manettes à l'Arlequin jusqu'en 2050 ! "


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De vincentp, le 13 janvier 2006 à 20:49
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Les 1h55 de Le goût du riz au thé vert passent à toute vitesse, chaque séquence suscitant l'attente de la séquence suivante. Des triangles composés de trois personnages masculins puis féminins, puis mixtes, se succèdent à l'écran, filmés selon la technique habituelle de Ozu (plans fixes doublés de champs / contre champs en position basse), et devisent assis, des choses de la vie : vie professionnelle, vie familiale,… La nièce joue un rôle central dans cette histoire, d'abord en phase avec sa tante, puis confrontée à un mariage impossible, se découvre des affinités avec son oncle, laquelle attitude impacte certainement celle, finale, de sa tante…

Mise en scène sans effet, mais ultra-étudiée : la caméra immobile à bord du train, emmenant le personnage féminin, filme celui-ci s'éloignant de l'horizon, puis le plan suivant consiste en un mouvement avant vers le personnage masculin principal. Eloignement physique et mental des protagonistes du récit. Les ambiances sonores (le chant patriotique, la musique du bar) caractérisent les décors, les personnages, et agissent sur les perceptions mentales du spectateur. Cette histoire avance doucement mais sûrement vers son objectif final : montrer comment intégrité et solidité intellectuelle sont le garant du couple, et mettre en évidence les efforts nécessaires qu'il faut accomplir parfois sur soi-même et en compagnie des autres pour surmonter les difficultés du quotidien. Cela en vaut la peine car l'être humain est un animal social et est fait pour vivre dans le cadre d'une cellule familliale !

Un chef d'oeuvre évident de Ozu, même si je n'ai pas ressenti en moi une émotion intense comme ce fut le cas par exemple pour Eté précoce l'année dernière, au même endroit. Ou comme ce fut le cas il y a cinq ans dans une salle de Lille pour la découverte de ce film. Simplement l'impression aujourd'hui d'avoir affaire à une oeuvre artistique de grand calibre, impeccablement écrite, réalisée et jouée, et qu'il faut avoir vu absolument pour ses qualités formelles et l'envergure de son propos.


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