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De Tamatoa, le 8 décembre 2012 à 16:27
Note du film : 3/6

Quelque peu outrancier dans ses invraisemblances, ce film se laisse quand même voir avec un certain plaisir, du moins jusqu'aux cinq dernières minutes. Nous sommes emportés dans un labyrinthe infernal et, à l'instar du héros, bien incapables de faire la différence entre le jeu et la réalité. David Fincher qui nous avait déjà ébloui par sa virtuosité en réalisant l'excellent Seven, ne manque pas ici, de nous rappeler qu'il fait partie des grands. Aidé de la très belle photographie de Harris Savides, il déploie une panoplie de techniques bluffante ! The game ressemble beaucoup à ce que pourrait être un épisode de La quatrième dimension qui durerait deux heures. A la différence essentielle, c'est que je ne me souviens pas avoir été déçu par la fin d'un épisode de La quatrième dimension, dont je suis très friand. Alors qu'ici, après deux heures d'un suspense incroyable, c'est une déception sans nom qui nous balance un grand coup sur la cafetière ! Je ne peux pas, bien sur, dévoiler la fin du film, mais je peux dire qu'elle détruit à elle seule tout le plaisir que nous avons éprouvé pendant deux heures. Ou comment un magnifique metteur en scène peut commettre une erreur monumentale. Une erreur criante ! De celle qui vous met en colère ! C'est le mousseux tiède après un repas de Roi . On a cru devenir chèvre tellement on nous balançait dans tous les sens, on souffrait avec Michael Douglas tant l'intrigue nous semblait inextricable. Nous avons été enfermés avec lui dans cette immense bulle d'incompréhension, de folie latente et voilà que les psychopathes que nous étions devenus avec ravissement gagnent… quelques berlingots.

Pourtant, les formidables acteurs à la tête de ce Game sont très à la hauteur de leur légende : Michael Douglas, en robot trop fortuné pour être encore humain y est parfait dans un rôle de parano. Et Michael Douglas parfait, c'est un pléonasme. Sean Penn, même si beaucoup moins efficace que dans l'immense L'impasse (quel film !) sait quand même nous épater et nous rouler dans une farine des plus angoissante ! Quant' à la canadienne Deborah Kara Unger, elle entretient avec brio un suspense qui nous déroute, avec ses beaux yeux constamment dans le vague et l'incompréhension. Bon sang ! C'était un très grand film ! Mais qu'est ce qui a pris à John D. Brancato de nous jouer les Catwoman sur la fin ? Et cette morale à deux balles était-elle nécéssaire ? La grande rédemption du héros, d'accord. Mais il n'était pas utile d'inviter le cirque Pinder ! Quel dommage ! Quel grand dommage…

Les cinq dernières minutes, il faut les laisser à ceux qui savent les faire. Bon sang, mais c'est bien sûr !


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De Patrice Dargenton, le 5 avril 2002 à 18:27

Un amalgame intéressant entre le jeu et la réalité, maîtrisé jusqu'à la fin du film ; mais ce qui est plus troublant, c'est le mélange subtil entre le vraisemblable et l'invraisemblable pour taquiner le spectateur.Patrice Dargenton (Mon site)


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