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De verdun, le 3 septembre 2023 à 12:00
Note du film : 4/6

A New York, en 1951, Emily Crane journaliste au magazine "Life", perd son emploi après avoir refusé de livrer des noms devant le Comité des Activités Anti-Américaines. Elle se retrouve lectrice chez une vieille dame, Miss Venable, où elle surprend une conversation mystérieuse avec un réfugié allemand. Avec l'aide de l'agent Cochran, elle va bientôt mettre à jour un réseau d'anciens nazis.

Une femme en péril de Peter Yates est sorti en 1988. Dans la filmographie du réalisateur britannique, il vient après Suspect dangereux, récemment chroniqué par VincentP. Et il s'agit une nouvelle fois d'un film injustement oublié eu égard à ses qualités.

Le scénario peut, au premier abord, déconcerter le spectateur. En effet, la première séquence laisse présager une dénonciation du maccarthysme, d'autant plus que le scénario est l'oeuvre d'une ancienne victime de la liste noire, Walter Bernstein. Or, la suite du récit se focalise sur la mise à jour d'un ancien réseau de nazis. Les auteurs pointent du doigt les accointances entre la CIA et des anciens dignitaires du IIIe Reich.

Ceci dit, Une femme en péril se pare de nombreuses qualités. La mise en scène de Peter Yates est excellente: On retrouve un sens du tempo et de l'espace au-dessus de la moyenne. Les scènes d'action sont parfaitement orchestrées, notamment le final à la gare. La reconstitution des années 1950 est superbe. Mais ce qui, à mes yeux, constitue la plus grosse surprise est l'excellente prestation de Kelly McGillis. Après quelques rôles marquants dans les années 1980 (Witness, Top Gun), la carrière de l'actrice a décliné soudainement. Ce qui est injuste car Une femme en péril démontre que, bien dirigée, elle avait toutes les qualités pour être une grande star.

Malgré toutes ses qualités, parmi lesquelles on peut rajouter la photo de Michael Ballhaus et la musique de Georges Delerue, il manque sans doute quelque chose pour faire de une femme en péril une oeuvre marquante. Mais quoi ? Sans doute un soupçon de supplément d'âme et peut-être, dans le rôle masculin principal, un acteur plus fort que le fade Jeff Daniels. L'ultime séquence montre quel film émouvant aurait pu être Une femme en péril.

En l'état, Une femme en péril un très bel exercice de style, qui rend de nombreux hommages à Hitchcock et aux films noirs des années 1950. C'est du cinéma américain intelligent, concis (95 minutes) et très bien fait qui manque cruellement de nos jours. 4,5/6.


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