Histoire de fantômes chinois ou histoire de règlement de compte, voilà les pieds sur lesquels le réalisateur veut nous faire danser.
Ici le grand savoureux est l'inversion de code. Alors que dans le film fantastique la police ne croit pas à l'hypothèse fantastique au point de faire mettre en danger les protagonistes renvoyés, seuls et démunis, face à la force du mal, ici donc on a l'inverse. La police croit dur comme fer à l'hypothèse fantastique… et l'action se révèle être "normale" commune, quotidienne : un simple braquage (avec un retournement artificiel et attendu à la dernière image).
Le principe de basculement de genre est astucieux, séduisant même et sans doute prometteur de quelques grandes réalisations. Malheureusement The Victim n'est pas ce film qui aura réussi ce mélange. L'histoire est confuse, sans grand enjeu ni grande menace. On suit les personnages sans vraiment s'y accrocher et si les deux comédiens font preuve d'un talent certains et d'une finesse évidente, ils n'ont pas grand chose à défendre, vite repris par les clichés imposés par le scénario.Plus étonnant est la mise en scène. Certes les scènes d'actions sont bien faites, mais sans originalité. Le réalisateur témoigne même d'un goût manifeste pour des recours un peu gore (dans l'intention de faire "plus fort"). Mais le plus étonnant sont les scènes à suspens, les scènes censées faire peur, ou du moins nous mettre sur nos gardes. Elles sont d'un vide étonnant.
Au résultat un film qu'on sent inabouti, déséquilibré. Finalement d'autant plus raté qu'il visait un principe original et audacieux. Dommage.
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