C'est un film culotté à cause de son érotisme, de quelques scènes sanglantes, voire oniriques, et surtout des thèmes qu'il aborde, la révolte d'une femme mariée et frigide contre son époux qui devient progressivement la guerre des femmes contre les hommes, ces oppresseurs qu'il devient urgent d'exterminer. Voilà une ambiance de guerre des sexes pour le moins actuelle !
Autre originalité: le vampirisme est décrit sans les clichés habituels. Pas de canines proéminentes, pas de pieux ni d'ail ici. La mariée Sanglante traite donc davantage de possession que de vampirisme.
Hélas La mariée sanglante souffre d'un problème de rythme. La première partie, pourtant la plus intéressante sur le plan thématique, se contente de dépeindre de façon minimaliste quelques scènes de la vie conjugale, même si la confusion entre la réalité et les fantasmes de l'héroïne (qui rêve d'une ancêtre de la famille dénommée Mircalla) donne du piment à cette évocation. La seconde partie, qui voit Carmilla (incarnation moderne de Mircalla) rejoindre le couple est plus nerveuse mais plus conventionnelle.La mariée sanglante n'est pas facile d'accès pour un spectateur de 2020 en raison de son caractère languissant. Pourtant il serait dommage de se passer de ce film audacieux, jusqu'au boutiste et très bien photographié et mis en musique.
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