Kim Ki-duk (1960-2020) est l'auteur d'une oeuvre prolifique (environ 30 long-métrages) considérée comme étant de qualité très inégale avec, pour notre bonheur de spectateur, quelques réussites éclatantes, tel Locataires (2004) qui obtient des récompenses (Lion d'Argent à Venise, meilleur réalisateur) et la reconnaissance du grand-public. Croisement de Antonioni (ou est le rêve et la réalité ?) et de Wong Kar-Waï (les oscillations d'une relation affective entre un homme et une femme), avec une touche propre à Kim Ki-Duk, inscrivant le récit dans une réalité sociale âpre.
La qualité et l'inventivité de la réalisation (plans, séquences) est incontestable, mais les images, sons, les acteurs, sont également de tout premier ordre ! Il faut sans doute se laisser prendre par ce récit envoutant et laisser vagabonder son imagination, pour apprécier cette oeuvre cinématographique assez courte (88 minutes). Il est impossible d'anticiper les événements qui se succèdent, le scénario jouant la carte de l'imprévisibilité. Locataires est probablement, avec le recul que l'on peut avoir 20 ans après sa sortie en salles, une des plus belles réussites du cinéma asiatique contemporain.
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(1960-2020) est l'auteur d'une oeuvre prolifique (environ 30 long-métrages) considérée comme étant de qualité très inégale avec, pour notre bonheur de spectateur, quelques réussites éclatantes, tel 
(2004) qui obtient des récompenses (Lion d'Argent à Venise, meilleur réalisateur) et la reconnaissance du grand-public. Croisement de Antonioni (ou est le rêve et la réalité ?) et de Wong Kar-Waï (les oscillations d'une relation affective entre un homme et une femme), avec une touche propre à Kim Ki-Duk, inscrivant le récit dans une réalité sociale âpre.