Le film est surtout remarquable du point de vue esthétique: l'univers urbain et nocturne new-yorkais est mis en valeur par une photo d'un raffinement qui porte indéniablement la marque du réalisateur de Blade Runner. Les intérieurs sont eux aussi particulièrement soignés.
L'ensemble a peu vieilli hormis certains petits détails tels que la coiffure de Lorraine Bracco.
Mais Traquée vaut également par sa psychologie assez poussée. Les relations entre le flic, son épouse et la femme protégée par le flic sonnent vrai. Ces trois personnages sont interprétés respectivement par Tom Berenger, Lorraine Bracco et Mimi Rogers, trois comédiens qu'on a (trop) peu vu ces dernières années alors qu'ils sont ici tous les trois impeccables. Le méchant (Andreas Katsulas, aperçu dans Série Noire de Corneau) est antipathique à souhait. Le film oppose de manière judicieuse le milieu bourgeois opulent dans lequel évolue le personnage incarné par Mimi Rogers et le milieu plus modeste dont font partie le flic et sa femme. Du coup l'intrigue policière passe au second plan et on peut regretter qu'elle soit si conventionnelle, voire cousue de fil blanc. Le suspense est peu haletant, ce qui est quand même préjudiciable pour un thriller. Dommage car ce film intéressant aurait pu/dû se révéler inoubliable.Malgré ce manque d'intensité et une fin trop plan-plan, qui expliquent sans doute en partie l'oubli dans lequel il est tombé, Traquée est un film que je prends plaisir à revoir de temps à autre. D'où ma note positive.
Certes, droudrou, mais "Pour qu'un ciel flamboie / Le rouge et le noir ne s'épousent-ils pas ?"…
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