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La petite vadrouille


De Tamatoa, le 29 avril 2012 à 20:31
Note du film : 2/6

Dans le cinéma Français dit de divertissement, nous avons eu quelques jolies perles dont certaines sont entrées dans la légende malgré le courroux d'une certaine caste dite intellectuelle. La saga des Bronzés ou encore le diner de cons pour ne citer que ces deux là. Dans ce pays, le cinéma d'agrément, de "rigolade", est une paire de dés qu'on lance sur le tapis vert. On fait double six ou on se plante !

Ici, dans le cas présent, je ne sais pas qui a lancé les dés. Thomas Langmann, qui depuis ce boulet fastidieux, a apprit à connaitre le tapis vert et ses méandres, courbures et autres traquenards, n'a pas eu la main très heureuse. D'abord en demandant à Frédéric Forestier, (qui réalisera plus tard le navrant Astérix aux jeux Olympiques), de prendre les manettes et de se faire accompagner par Alain Berberian, pas toujours et même peu souvent inspiré. Et il aurait du savoir, Langmann, que quand Gérard Lanvin n'a pas envie, il ne faut pas insister. Sous peine d'assister au spectacle assez navrant qu'il nous offre en compagnie d'un Benoît Poelvoorde que l'on a connu moins lourd. Lanvin insiste sur le fait qu'il a longuement hésité et que ce n'est qu'après moults remaniements du scénario qu'il s'est enfin décidé. Et on peut comprendre, en voyant le film, le peu d'entrain qu'il met à le rendre vivant. Pour du lourd c'est du lourd de chez lourdingue. Vous savez ce qu'il y a de vraiment très drôle dans ce film ? C'est la promotion faite à sa sortie et le fou-rire désormais célèbre de Lanvin et Benoît Poelvoorde dans un journal télévisé de province. Parce que pour ce qui est du film par lui-même, que peut' on en dire ? Un scénario bateau, vide de toute originalité, des situations grotesques et des acteurs qui s'em…..ent un max ! Des dialogues bien gras, et des moments grand-guignol offert par un José Garcia rarement aussi ridicule ! Accompagné de Gary Tiplady, le sosie de Richard Kiel (le Jaws de James Bond), il éructe d'un bout à l'autre du film et devient épuisant. Très paradoxalement, c'est Jean Benguigui, dans un rôle très court, qui nous arrache quelques sourires.

Sans aller jusqu'à dire que ce film est une épreuve pour les nerfs, c'est la déception qui l'emporte haut la main. Malgré la sympathie que nous avons pour nos deux héros, la colère gronde devant cette ineptie. Dans Camping, Lanvin montrait un talent de comique pince sans rire. Je l'y avais trouvé fort drôle. Mais là..Il n'est ni drôle ni sérieux, il s'emmerde, il ne veut pas ! Quant' à Poelvoorde, formidable acteur à l'aise dans des genres bien différents, il ne sait pas très exactement oû il va et semble consulter sans arrêt son GPS cérébral. Comme disait De Funès dans La grande vadrouille : "-Ce n'est pas mauvais, c'est très mauvais, voilà !-". Et justement, c'est une petite vadrouille qu'ils nous offrent là. Sans le génie de Oury, sans le génie de Bourvil et De Funès.

C'est cela même. Il nous aurait fallu du génie. Du génie sans bouillir (!) devant ce pauvre vagabondage dans un continent africain qui, avec ses décors sublimes, méritait mieux que ça..


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