Amos Kollek est un réalisateur indépendant qui n'hésite pas à aller au fond des sujets qu'il traite, et son sujet de prédilection, c'est la femme mûre. Il l'avait déjà montré par exemple dans Sue perdue à Manhattan. Il recommence ici en filmant la perdition de son personnage incarné admirablement par Anna Thomson. Cette comédienne étrange et déstabilisante est la représentation même du cinéma d'Amos Kollek. Tout à la fois fragile et puissante, naïve et en même temps au passé bien chargé.

On pourrait trouver que Kollek se répète un peu, ce qui n'est pas forcément faux. Mais vu l'efficacité et la puissance qu'il a pour créer et faire incarner ces personnages égarés, on ne lui en voudra pas. On serait même tenté de lui en demander encore.

Attention, film à ne pas mettre entre toutes les mains.