Mais la fin, c'est, comme on dit aujourd'hui à la télé, Du grand n'importe quoi et une sorte de folie à la Evil dead où les mourants surgissent toutes griffes dehors alors qu'on les pensait éliminés du paysage et se jettent rageusement sur les miraculés. Et la dernière séquence, irénique et melliflue où, les choses revenues dans leur ordre normal, les deux femmes bavardent dans ce qui doit être Central park est là pour donner à chacun bonne conscience.
On ne peut dire qu'on s'est ennuyé ; on ne peut pas dire que ça ne soit pas là du cinéma de consommation..
Donc, côté scénario, une bonne idée de base prometteuse mais celle-ci n'a pas été développée pour donner un ressort intéressant tout du long. Heureusement, le casting est lui réussi, au moins pour les acteurs connus. En effet, Jodie Foster qui a très joliment pris dix ans depuis Le silence des agneaux est particulièrement convaincante en mère de famille prête à tout pour protéger sa fille. Et pour pallier à la claustrophobie ambiante et là je rejoins PM Jarriq, Fincher en a fait une image très sexy, le décolleté plongeant et la lippe humide. De plus, la jeune Kristen Stewart, sa fille dans le film, a été fort bien castée pour ce rôle. Sans dire qu'elle ressemble franchement à sa mère, elle tient formidablement bien la distance. Quant à Forest Whitaker, même si il est encore dans son rôle habituel de méchant au grand cœur, cela fonctionne malgré tout. Néanmoins, nous l'aurions préféré un peu moins "bonhomme". D’autant que ses deux complices ont tendance à en faire un peu trop, frisant même le comique par moments. Lui est trop sage…
Reste alors la réalisation de Fincher qui sauve un peu le truc. En effet, celui-ci, grâce à son errance inspirée parvient à dynamiser son film qui reste donc un peu plat quand même. On pourrait arguer du fait que c’est un huis-clos et que ceci explique cela mais un certain Duvivier nous a prouvé avec Marie-Octobre que les huis-clos pouvaient se montrer grandioses. Mais les mouvements de caméra originaux de Fincher donnent une certaine âme à cette maison et en font presque un personnage à part entière dans le film. On peut même susurrer que c'est la véritable vedette de cette œuvre. J’ai rarement vu une caméra aussi virevoltante au point de passer à travers les trous de serrure, l’anse et la cafetière et même s’introduire dans un mini conduite de gaz. Réalisation inventive qui nous renvoie souvent à celle de Stephen Hopkins pour son excellent Blown Away. En fait, le problème ne vient pas de l'ambiance ni de la réalisation mais du scénario qui, décidément, à part l'idée de départ est trop classique et sans surprises pour que le film soit vraiment bon. Au final, une entreprise un peu décevante mais qui nous offre quand même sa part de frissons. On peut comprendre que les avis divergent…Page générée en 0.0047 s. - 6 requêtes effectuées
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