Sur une thématique assez proche du récent Broken flowers, Don't come knocking est un retour plaisant de Wenders à ce qu'il sait faire de mieux : le road movie, la description d'une Amérique rêvée, désertée, l'errance. Porté par Sam Shepard, qui est filmé sous toutes les coutures, dans toutes les situations, le film est souvent irréel (Howard est un "héros de western", genre on le sait, mort depuis bien longtemps), déconnecté du monde actuel, et se concentre sur les retrouvailles ratées entre ce has-been au bout du rouleau, et ses enfants qu'il n'a jamais vus. C'est par moments assez poignant, on revoit des visages usés, oubliés comme Eva Marie Saint ou George Kennedy, et l'atmosphère de cette ville déserte, artificielle, plantée en plein désert comme un mini Las Vegas fantôme, finit par créer une terrible nostalgie. Bien sûr, Wenders prend son temps, plombe son film par des longueurs parfois inutiles, mais il sait mettre en scène des moments réellement forts, comme le face à face en pleine rue, entre Howard et Jessica Lange, belle et pathétique. Le personnage campé par Tim Roth, semble par contre plaqué et pour tout dire, parasite à l'histoire. Don't come knocking utilise plusieurs mythologies américaines pour les malaxer jusqu'à créer un univers parallèle, déjà visité des années auparavant dans Paris, Texas.

Quand est ce que la BO du film sort?