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Thriller glauque mais bien fait


De PM Jarriq, le 16 juillet 2006 à 16:56
Note du film : 5/6

Entre Klute (pour la construction générale) et Hardcore, ce thriller noir est une des réussites de Schumacher, qui suit les traces de Seven, pour une descente aux enfers glauque et malsaine.

Epaulé par un Cage particulièrement inspiré, il aborde le thème des "snuff movies" de façon assez frontale, et signe avec 8MM une oeuvre hypnotique. On ne peut que regretter qu'il sombre dans la caricature, avec le personnage de Stormare, véritable guignol malfaisant, qui à force de ricanements et de gadgets idiots (l'arbalète) décrédibilise un peu le suspense, et l'univers décrit. Cage donc, sobre et expressif, une fois n'est pas coutume, a quelques gros-plans d'une rare puissance (dans l'avion, par exemple, suivant son premier meurtre), et donne là une de ses meilleures performances, avec celle de Windtalkers, Gandolfini est excellent comme toujours, et Catherine Keener ne fait que passer, dans un rôle ennuyeux d'épouse pleurnicharde. On regrette que Phoenix disparaisse si vite, tant sa présence apportait en humanité au film tout entier.

8MM ne connaît aucune baisse de tension ou de rythme, et c'est assez rare pour le noter, et s'il n'arrive jamais à transcender son sujet, comme le fit Fincher avec Seven par exemple, il demeure un polar saisissant, d'une extrême noirceur, qui fouille profond dans l'âme humaine. Le dernier face à face entre Welles et "Machine" est exemplaire : sous le masque, aucun monstre, aucun démon issu des enfers, juste un gros garçon, un fils à maman binoclard qui n'a qu'un petit défaut, il aime égorger les jeunes filles.


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De vincentp, le 28 février 2006 à 22:44
Note du film : 4/6

Solide metteur en scène, Schumacher (rien à voir avec celui qui assomma Battiston à Séville) nous plonge dans un univers sordide qui n'est pas sans rappeler celui développé par Paul Schrader dans un de ses films. Si le happy end est de rigueur, et si le film respecte un canevas traditionnel hollywoodien, il a le mérite de s'intéresser à l'envers du décor de la société, creusant plus en profondeur le monde interlope entraperçu chez David Lynch ou Brian de Palma. Le méchant est ici un individu ordinaire, que son caractère ordinaire rend d'autant plus dangereux.


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