Le projet n'est pas très ambitieux: il s'agit pour Universal de répondre au triomphe remporté en 1973 par Le parrain.

L'intrigue n'est pas très originale. Après la mort de Don Paolo, chef de la pègre new-yorkaise, les mafieux de la ville se réunissent désigner leur nouveau leader. C'est Don Angelo (Anthony Quinn) qui est finalement choisi. Celui-ci désigne comme héritier Frank (Robert Forster), le fils de l'ancien chef. Cela n'est pas du goût de l'ambitieux Orlando (Charles Cioffi) qui ourdit une machination pour créer un conflit mortel entre Don Angelo et Frank…

Le budget semble assez réduit et la plupart des scènes, y compris les extérieurs, ont été tournées en studio, ce qui est étonnant dans pour un polar américain des années 1970.

Richard Fleischer a souvent réussi à transcender des commandes ingrates mais ici ce n'est pas le cas. La faute à une mise en scène plus terne que d'habitude. Excessivement long et dépourvu du cinémascope dans lequel le réalisateur a toujours excellé, Don Angelo est mort est bien fait mais ressemble davantage à une série télé des années 1970 qu'à The godfather, et ce malgré l'apport du talentueux chef-opérateur Richard H. Kline.

L'ensemble se laisse regarder grâce à un casting de qualité, surtout Anthony Quinn, toujours excellent dans les rôles de patriarche, et pour quelques scènes d'action violentes et énergiques, surtout dans la seconde moitié du film, mais Don Angelo est mort est loin d'être aussi brillant, moderne et puissant que L'étrangleur de Boston, L'étrangleur de Rillington Place, Les flics ne dorment pas la nuit ou même Terreur aveugle.