Hélas ce nouvel essai est, une fois encore, franchement oubliable. Nous assistons à une enquête molle, bavarde, excessivement longue, et quasiment dénuée d'énergie et d'inventivité. Le scénario, qui partait pourtant sur des bases prometteuses, devient de plus en plus embrouillé au fil de la projection, jusqu'à une fin plus tirée par les cheveux que les giallis italiens de la même époque, ce qui n'est pas peu dire… Visuellement Le flic se rebiffe ressemble aux séries télé de la même époque.
Il y avait pourtant la possibilité de tirer quelque chose d'autrement plus passionnant de la situation de départ, du casting et du personnage de Burt Lancaster, un repris de justice vieillissant qui se retrouve largé par la jeunesse et par la corruption du monde qui l'entoure. La qualité de l'interprétation d'ensemble, à commencer par celle d'un Lancaster absolument impeccable, ainsi que la seule et unique scène d'action du film, qui se passe dans une grange et se situe hélas à la toute fin, laissent entrevoir que Le flic se rebiffe aurait pu -voire dû- être un excellent polar.De tous les grands acteurs de l'âge d'or de Hollywood, Burt Lancaster a sans doute été l'un des plus impressionnants par sa palette, tant il semblait capable de tout jouer, et par la splendeur de sa filmographie, aussi bien à Hollywood qu'en Europe où, contrairement à son ami et rival Kirk Douglas, il a pu tourner avec de grands auteurs tels que Louis Malle, Bertolucci et bien sûr Luchino Visconti. Dommage que ses deux réalisations, L'homme du Kentucky et Le flic se rebiffe soient deux des films les plus médiocres d'une magnifique carrière.
Page générée en 0.0041 s. - 6 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter