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Dans la lumière de l'été


De Impétueux, le 6 juin 2012 à 17:06
Note du film : 5/6

J'ai longtemps hésité avant de re-revoir Pauline à la plage… La présence de Mlle Arielle Dombasle, dont je supporte de moins en moins les trop fréquentes apparitions publiques, me rebutait un peu, alors que je gardais pourtant un excellent souvenir du film du majuscule Éric Rohmer. Et pourtant Dombasle, tout aussi minaudante qu'aujourd'hui, était à l'époque une très gracieuse sylphide (au menton un peu pointu, toutefois) et non le faire-valoir de l'épouvantable boutefeu belliciste Bernard-Henri Lévy (J'adresse de ferventes prières au Créateur pour que Le serment de Tobrouk qui vient de sortir sur les écrans ramasse une aussi fantastique gamelle que, jadis, Le jour et la nuit d'hilarante et atterrante mémoire).

Je sais tout ce qu'on peut opposer au cinéma de Rohmer : d'être statique, superficiel, verbeux ; je conçois qu'on puisse s'en agacer surtout lorsque, comme dans Pauline à la plage, tout le film repose sur l'éternelle mascarade des premières amours adolescentes et des désirs adultes trompés. Jeu de faux semblants, pirouettes, quiproquos, chagrins d'amour-propre, réconciliations, désillusions. Escrime des mots, esquive des passions.

Mais j'avais bien tort d'hésiter et bien raison de garder une grande tendresse pour le troisième volet des Comédies et proverbes qui, comme toute la série s'ouvre au générique par un aphorisme ; ici, c'est une citation de Chrétien de Troyes : Qui trop parole, il se mesfait. Grande tendresse, et grande admiration pour l'extrême subtilité de Rohmer, la qualité des dialogues, l'art des situations. Ainsi par exemple la gêne qui sourd toute palpable, au début du film, lorsque les protagonistes font connaissance, lorsque Pierre (Pascal Greggory), un peu contraint et forcé, présente Henri (Feodor Atkine) à Marion (Arielle Dombasle).

Mais aussi cents moments, cent mots, cent gestes, cent attitudes qui, plus que réalistes, font le réel.

C'est léger, spirituel, intelligent, extrêmement français.


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De vincentp, le 19 juillet 2010 à 02:52
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Jullouville, lieu de tournage de Pauline à la plage, le 16 juillet 2010, vers 19h00. On voit Rosette se promener sur cette jetée (dans le film).

Une luminuosité naturelle intense qui a sans nul doute intéressé Eric Rohmer et son chef opérateur Nestor Almendros !

Le kite-surf a supplanté la planche à voile mais le décor naturel de la plage édenique de ce long-métrage est toujours-là !

Les deux photos ci-dessus sont de moi, celles du dessous appartiennent notamment à filmsdulosange, mais vu mon avis précédent cela devrait passer…


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De JIPI, le 28 septembre 2006 à 15:06
Note du film : 4/6

"Pauline à la plage" fait partie d'une série de six films d'Eric Rohmer intitulés « Comédies et proverbes ».

Pauline (Amanda Langlet) en vacances en Normandie se laisse bercer par les propos exaltés et sentimentaux de Marion (Arielle Dombasle) sa cousine.

Pauline est jeune en pleine initiation sentimentale, elle côtoie des hommes murs environnement principal de Marion.

Henry (Feodor Atkine) marié préfère sa liberté d'homme, Pierre (Pascal Gregory) désire reconquérir Marion. Ce petit groupe se rassemble, s'anime par une philosophie sur l'amour et ses dangers.

Pauline s'instruit mais ne se sent pas attirée par ces 30-40 ans désabusés nostalgiques d'une définition amoureuse à définir.

Tout ce petit monde désire le bonheur mais la dépendance lourde et contraignante qui en dépend n'est pas acceptée. La preuve tous les protagonistes sont seuls, paradoxalement prisonniers d'une condition voulue.

Leur liberté se révolte contre un état solitaire mais ne peut se positionner sur une durabilité à deux ne pouvant être validée à long terme que par un investissement responsable.

Le petit challenge ridicule que s'impose Pierre trentenaire désirant reconquérir Marion qui a cedée entre temps à Henry sans passion sous le regard de Pauline en pleine école montre bien la difficulté que représente une approche trop intellectuelle d'un art: l'amour qui n'a pas besoin d'être philosophé.

A quoi bon se triturer l'esprit quand tout est si simple, on n'aime de manière durable en activant les procédures lies à cet état, c'est tout.

Pauline protégée par sa jeune vie n'a rien à perdre devant Marion, Pierre et Henry qui eux déjà élaborent des bilans d'existences.

Les années passent, Le doute environnant masque les premières rides, Pauline a largement le temps de positiver devant ces marionnettes verbales désabusées manquant de maturité totale..


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De Gaulhenrix, le 16 août 2003 à 22:57
Note du film : 3/6

Comment juger un film qui propose comme personnage principal une jeune femme interprétée par Arielle Dombasle dont le manque de naturel fait d'elle une caricature du snobisme et, donc, plombe le film : quelle mouche a bien pu piquer Rohmer ! A moins que…


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De RdT, le 12 septembre 2006 à 19:01
Note du film : Chef-d'Oeuvre

« Arielle Dombasle, à la diction ampoulée, minaude jusqu'à la caricature» Je ne suis absolument pas un fan d'Arielle Dombasle et je la trouve souvent assez insupportable. Mais dans Pauline à la plage son style, son allure, sont admirablement bien exploités par Rohmer, un cinéaste qui peut être fabuleux et qui l'est ici.

Je n'ai guère le temps de développer mon argumentation ce soir, mais j'y reviendrai.


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De Impétueux, le 12 septembre 2006 à 12:12
Note du film : 5/6

Je n'ai pas pour Pauline à la plage la même admiration inconditionnelle que pour Ma nuit chez Maud et – pus encore ! – pour Le genou de Claire, mais c'est tout de même un film épatant, et davantage !!!


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