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Très grand film de guerre


De MonsieurWelles, le 13 mai 2019 à 20:27
Note du film : 6/6

Excellente analyse. Un pur joyau que je revois toujours avec grand plaisir. Du grand cinéma!


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De vincentp, le 30 octobre 2011 à 08:20
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Revu en dvd. Mon enthousiasme ne faiblit pas. De mon point de vue, un des sommets du film d'action (je dirais subjectivement l'étalon-référence du genre) et le sommet de la carrière de Walsh.

La mise en scène de Walsh est impressionnante, mais les autres composantes (scénario, musique, photographie, interprétation) le sont aussi. La caméra opère une analyse des comportements individuels sur un sujet donné (par exemple, par un travelling sur les soldats assis côte à côte, en quelques secondes) puis fixe le personnage interprété par Errol Flynn, lequel se charge de faire la synthèse des problèmes en court. Infaillible, il a la bonne parole, la bonne idée, le bon geste au bon moment pour guider ses troupes en un minimum d'efforts et propulser en parallèle le récit en avant, à toute vitesse. Infaillible, tout en étant humain, et porteur d'émotions : le récit se situe à hauteur d'homme. Tout semble si naturel et évident ! Et puis ce récit est à la fois un spectacle quasi-chorégraphié (voir le déplacement des troupes sur le terrain) et de réflexion (des idées sont échangées entre les protagonistes lors des bivouacs qui les reposent, ainsi que nous-même).

La forme du film véhicule en soi des idées : le dynamisme de la mise en scène, les plans courts fixant des sourires individuels qui se répondent, illustrent une confiance en les capacités d'un groupe d'homme, qui, s'il assemble les qualités individuelles de chacun, peut renverser des montagnes. Et les difficultés individuelles face à l'adversité peuvent être surmontées par une pause qui permet de réfléchir et de repartir vers l'avant.

En revoyant Objective, Burma!, on mesure aussi combien est optimisée l'intégration de l'espace naturel dans le récit. Herbes hautes, marécages, enserrant les personnages, filmés sous tous les angles possibles et imaginables (donnant l'impression d'évoluer dans une jungle réelle). Le facteur temps est optimisé également : si le récit avance à toute vitesse, la caméra prend le temps nécessaire pour décrire le cadre géographique entourant les personnages. Grâce à ces deux facteurs essentiels conduisant un récit cinématographique, le spectateur devient un acteur du récit, s'identifie aux personnages, s'approprie leurs idées et émotions, pour produire sa propre réflexion.

140 minutes de pur bonheur cinématographique ! (Mais peut-être pas pour un spectateur japonais…)


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