Mais donc, lors d'un film destiné au grand public, il faut donner un scénario, une intrigue, un début, un déroulement, une fin. Et le réalisateur est bien obligé de les proposer. Le film coule, ce moment-là ; à tout le moins s'envase. Sa fin est d'une banalité ennuyeuse.
C'est dommage, ce n'était pas mal du tout jusqu'alors.
Le sujet (guerre des clans), l'époque (il y a 20 ans) aussi, avaient de quoi faire peur avec les blousons noirs, les chauves etc. Le nom du réalisateur, Philip Kaufman avait par contre de quoi intriguer. Le résultat est plutôt agréablement surprenant.
Certes, les costumes, les « bandes » en elles-mêmes ont énormément vieilli, et font aujourd'hui sourire, mais une fois que l'on dépasse cela, que l'on considère le film comme une version un peu plus « hard » (et encore) de American Graffiti, eh bien, le charme opère.
L'histoire est plutôt touchante mêlant dureté et humour. Les comédiens sont très bons (ça fait plaisir de revoir la belle Karen Allen) , mais c'est surtout la mise en scène qui est assez bluffante. Les axes de caméras, les choix de mise en scène et le rythme du film sont toujours très intéressants et surprenants. On appréciera aussi la liberté de ton de Philip Kaufman quand il filme les duckies, osant utiliser des tonnes de fumées, une musique plus déstructurée et rendant ces personnages dignes de zombies sanglants, symbole d'un futur possible des « bandes ».
Grand film, certainement pas, mais un film intéressant rapporté à la carrière de celui qui fera ensuite l'Étoffe des héros, l'Insoutenable légereté de l'être ou Quills
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