Note ajustée: 3,5/5

L'une des dernières productions de la Hammer. Alors sévèrement concurrencée par des oeuvres fantastiques plus coûteuses et plus modernes, la firme britannique essayait désespérément de donner un sang nouveau à ses productions.

Capitaine Kronos, tueur de vampires est symptomatique de cette volonté puisqu'ici le film de vampires traditionnel est mêlé à des éléments typiques du western et du film de cape et d'épée. Le héros est un chasseur de vampires mais aussi un fin bretteur. Ce qui donne lieu d'ailleurs à des séquences réussies : le duel dans la taverne ou le finale à l'épée.

On a la surprise de retrouver derrière la caméra un scénariste reconnu,Brian Clemens. Capitaine Kronos demeure sa seule et unique réalisation.

Le film est marqué par l'inventivité du principal auteur de Chapeau melon et bottes de cuir. D'ailleurs, on retrouve aussi le compositeur de la célèbre série, Laurie Johnson, qui signe une belle partition et l'un de ses acteurs emblématiques, Ian Hendry.

Le mythe du vampire est remis en cause (le monstre du agit de jour). Le film peut séduire par sa volonté de sortir des conventions. Mais quelque chose ne fonctionne pas, on sent une retenue, un certain manque de lyrisme et d'enthousiasme qui empêche le film de décoller.

Par ailleurs, l'ensemble manque de moyens (peu de figuration et peu de décors gothiques de studio). Le héros n'a pas le charisme des inégalés Peter Cushing ou Christopher Lee même si Horst Janson incarne avec bonheur un capitaine jeune, beau, dynamique et plein d'humour.

Une tentative méritoire qui devait donner lieu à une série mais l'échec artistique et commercial du film en décida autrement.