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Allons enfants !...


De Frydman Charles, le 13 août 2019 à 09:17
Note du film : 5/6

Vers 30 mn , Marc l’ami de Virgile est passager de la voiture conduite par Vincent le frère de Virgile. L’ombre sur le front de Marc semble être celle du micro !


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De Gilou40, le 3 novembre 2011 à 00:58
Note du film : 4/6

Imaginez un gosse, un gamin, qui un soir dans son lit, se dit avant de s'endormir :"-Je vais faire un film sur les grands…J'ai le matos nécéssaire, et comme je les écoute tous les jours parler de leurs révolutions, Vous ne comprenez pas ! Autrefois les gens vivaient, mouraient même pour quelque chose, Dieu, la patrie, la révolution, l'honneur. Aujourd'hui on vit comme des veaux, on fait des études, on passe des diplomes et pourquoi ? Pour fabriquer, vendre, acheter des produits. Si c'est ça le bonheur, si c'est ça la grandeur de l'homme, c'est un monde idiot ! je vais les filmer..-"

C'est ça Solo ! C'est une âme pure, armée d'un camescope et de quelques idées de mise en scène qui dénoncerait l'immuable et sempiternelle révolution qui revient comme une odeur de chou depuis Les trois Glorieuses de 1830. Un film qui dénonce en 1970 ce qui est toujours aujourd'hui d'une actualité brûlante. Pourquoi un gamin ? Parce que Mocky que je ne connaissais pas si charmant en ces temps reculés (ca ne m'avait pas frappée dans La tête contre les murs) nous offre ce genre nouveau pour lui, le polar noir à pas de loups et un peu maladroitement , ce qui fait tout le charme de l'oeuvre. On pourrait penser que c'est un premier film. Nénie ! Il nous avait déjà servi des oeuvres dites légeres ( l' étaient' elles vraiment ? ) : Le meilleur de lui-même, Un drôle de paroissien ou encore le scabreux Etalon. Des oeuvres qui nous permettent de pontifier pendant des heures. Mais avec Solo, point de palabres. Les jeunes vont mal, c'est la faute aux bourgeois : "-On va tout faire sauter ! -". Immémoriale rengaine que Mocky tente de réécrire façon Américaine. Aie ! Mocky n'est pas Américain…Mais peu importe, il fait semblant et ça ne sonne pas trop mal. Bien sur, nous ne sommes plus devant les troncs d'église ou sur les toits de Paris pour mettre les télés en panne (La Grande Lessive) . Là, c'est le noir, le tragique latent qui domine entre deux clins d'oeil "Mockynéens". Le noir vu par un enfant. Un gamin pataud ou un cinéaste qui veut bien faire dans un monde inconnu. Des allers et venues entre le côté déjanté de Mocky et le désespoir invariable des jeunes qui ne comprennent pas et se foutent de l'idéal des plus vieux. Les sourires entendent les bombes et les répliques percutantes annoncent la musique envoûtante d'un Moustaki très inspiré par l'histoire. Le Grand Moustaki des années 70, le meilleur. Pourtant, Moustaki et les bombes, ca fait deux. La dernière fois qu'il a fait une bombe le chanteur Grec, c'était dans sa piscine. Mais il "musique" ce film comme L'appuntamento berçait les Big Guns, c'est dire…

L'histoire  ? Un type, violonniste de son état et pacifiste à souhait, vient retrouver son frère qu'il n'a pas vu depuis trois ans . Hélas pour le violonneux, le frangin est devenu terroriste et prépare un attentat. Il tentera de le sauver et y laissera la vie.

J'avoue avoir aimé cette façon un peu gauche de filmer, de décliner les choses. Cette manière de nous redire que rien n'a changé depuis bien des lustres. Que les révolutionnaires d'hier sont les bienheureux rassasiés d'aujourd'hui. Que Mai 68 fut une immense rigolade, une foire d'empogne pour rien !. Et que l'on peut se demander si les révoltés de tous poils connaissent la définition du mot "conscience". Et puis Mocky appuie sur la touche "Famille". Sa quête pour remettre un frère terroriste dans le droit chemin, en s'impliquant jusqu'à la mort, est assez prenante. Et de plus, il s'est entouré de personnages qui sonnent juste. Il n'est pas question, ici, de savoir si le paroissien a raison ou non. Les flics n'aiment pas les mômes poseurs de bombes et les mêmes gosses ont des bombes à faire péter ! Fi de la pilosophie ! La jolie Sylvie Bréal est pile poil dans la tessiture du film : "-On tombe amoureuse d'un mec, on se marie, on est fichés mairie-église et tout le bordel, on fait des crédits pour le canapé, la bagnole, la télé et puis on fait des enfants. Et on se retrouve un jour poussant un landau dans un parc, avec le sourire idiot d'une vieille rombière comblée ! Je déteste l'Amour !-". Faut'il qu'ils soient désespérés, ces chers petits…Et Mocky nous raconte : A chacun notre tour et notre heure d'être con…C'est encore ça , Solo : Les cons d'hier ont fait des petits cons qui viendront les emmerder plus tard.

Ténébreux, étrange, un tantinet extravagant et pourtant si tendre… Mocky !


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