Paru il y a quelques années dans l'éphémère collection DVD de Canal + "Les Inclassables", initiée par Marc Caro, Les décimales du futur est la seule adaptation pour le cinéma d'une oeuvre du célèbre auteur de science-fiction et fantasy Michael Moorcock, en l'occurrence "Le programme final".
La réalisation est due à Robert Fuest, à qui l'on doit un classique du cinéma fantastique anglais: L'abominable dr Phibes avec Vincent Price. Fuest a également réalisé quelques épisodes de Chapeau melon et bottes de cuir.
Au vu de certains commentaires lus sur le net, je m'attendais à visionner un film fantastique anglais excentrique, efficace et psychédélique puisque tourné en 1972.Et de fait, la première demi-heure est prometteuse: après une belle séquence d'enterrement, une sorte de James Bond du futur aux faux airs de Jim Morrison, incarné par l'excellent Jon Finch, doit trouver un micro-film. Les extérieurs londoniens dessinent une atmosphère de fin du monde tandis que les intérieurs évoquent Chapeau melon et bottes de cuir, Orange mécanique et les films les plus baroques de Ken Russell. On apprécie en outre les apparitions de vieilles gloires comme Harry Andrews et Sterling Hayden.
Hélas, malgré le ton constamment décalé, une bonne interprétation d'ensemble et une jolie photo, le feu d'artifice kitsch fait vite place à l'ennui à cause d'un scénario manquant d'enjeux dramatiques et de la mise en scène esthétique mais dépourvue d'efficacité de Robert Fuest.
Le final, annoncé par la jaquette du DVD, déconcerte mais il vient après 85 minutes beaucoup trop mornes malgré quelques passages hallucinogènes. Les décimales du futur est donc un film assez raté.
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