Accueil
Voici les derniers messages de ce forum :

Critique


De florianep, le 27 février 2010 à 15:37
Note du film : 6/6

A la vision du film j'ai été étonné par la virtuosité technique de la mise en scéne (qui est ici trés élégante), superbe !


Répondre

De dumbledore, le 3 septembre 2004 à 13:14
Note du film : 6/6

Toutes les comédies romantiques actuelles ou presque sont basées sur la structure de Cendrillon. Première partie, le couple se forme sur une mauvaise base – généralement un mensonge lié à une différence de niveau social. Deuxième partie, malgré ce mensonge, l'homme et la femme tombent réellement amoureux l'un de l'autre. Troisième partie : la vérité éclate et le couple se sépare avant de – quatrième et dernière partie – se retrouver, le floué acceptant de pardonner (acceptant par la même occasion la différence sociale). Cette structure est celle de films comme Pretty Woman, en passant par Pour le pire et pour le meilleur, ou bien, je ne sais, Shakespeare in love, etc, etc…

Cette structure s'est répandue surtout avec le succès fulgurant de Pretty Woman. Elle est très caractéristique des années 1990-2000. Dans les années comédies romantiques des années 50 par exemple, ce genre de film est rare.

Pourtant voici que Garden of Eden nous prouve que cette structure de comédie romantique existe depuis au moins… 1928.

Garden of Eden raconte l'histoire de la jeune et pauvre Toni Le Brun qui, pendant 15 jours, passe pour la fille d'une baronne dans un hôtel de luxe (l'Eden) et qui tombe amoureuse d'un jeune homme. L'amour est reciproque, ils vont pour se marier, mais la vérité éclate. Le fiancé repousse sa dulcinée qui part en courant. Finalement, il la poursuit et l'épouse malgré leurs différences…

La pauvre Cendrillon épouse le Prince charmant.

Ce scénario a la fois sobre et sacrement efficace constitue la force du film. Il a pour origine une pièce de théâtre mais il faut reconnaître que cette filiation théâtrale est tout sauf évidente. La mise en scène de Lewis Milestone dépasse le cadre théâtral pour offrir un film aéré et dynamique. Très bien écrit, ce script ose même un cas de figure rare et surprenant, celui du changement de genre. Le film commence en effet comme un mélodrame comme il y en avait tant à l'époque. Une jeune femme naïve vient d'avoir un certificat de chant classique et grâce à son diplôme, elle a obtenu un poste. Ses parents sont contre ce métier, et la jeune femme est contrainte de fuir le domicile familial, rompant tous les points d'un univers protégé pour se lancer dans l'inconnu. L'inconnu ce ne sera pas le succès mais un club pour homme souhaitant se rincer l'oeil. Elle est exclue, se trouve à la rue. Fin de l'exposition du film, on change de genre (et de lieu social) pour entrer dans la comédie.

Et cette comédie est savoureuse et très moderne. On sent que le réalisateur s'amuse et qu'il tente plein de choses. On a bien évidemment des comédies de situation. Le mariage final célébré dans le futur lit de la nuit de noce, ou bien encore la récurrence du jeu de la lumière d'un appartement à l'autre, repris en coeur par tout l'immeuble.

Mais Lewis Milestone essaye (et réussit) un humour purement cinématographique avec des gags visuels. On ainsi une discussion au tac entre la jeune femme et sa bienfaitrice film dans un cadre dans le cadre, chacun apparaissant pour lancer sa réplique et disparaissant ensuite pour laisser l'autre en faire autant.

La modernité de Lewis Milestone se retrouve également dans l'utilisation très minium des intertitres. Toute la compréhension de l'histoire et des personnages passent par l'image. Du grand art.


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version haut débit

Page générée en 0.0043 s. - 6 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter