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De Torgnole, le 12 décembre 2008 à 14:22
Note du film : 6/6

J'aimerai insister sur la qualité d'une de mes séquences préférés de ce deuxième épisode, séquence que j'aime voir et revoir et qui pour moi est un grand moment de cinéma. Ce n'est pas une séquence spectaculaire comme on pourrait le croire mais l'avant dernière scène, celle de la confession de Bourne à la fille Nevski.

Le jeu des acteurs est très subtil, emprunt d'une sincérité communicative, les plans et cadrages, d'habitudes dynamiques et mouvants sont ici précis, soignés, évocateurs, on comprend immédiatement ce qui se passe dans la tête des personnages. Comment interpréter le dernier regard de Oksana Akinshina, par dessus son épaule? Reconnaissance? Pardon? Rancune? Tout cela mélangé? Ce passage d'une maitrise exceptionnelle est comme une récompense pour le spectateur, un moment riche d'émotion pure.


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De Torgnole, le 10 décembre 2008 à 00:02
Note du film : 6/6

Après avoir posé des bases solides avec Bourne Identity, Doug Liman cède la place à Paul Greengrass pour une deuxième partie d'une qualité toute aussi excellente. Suis-je le seul à considérer cette trilogie comme une oeuvre majeure du cinéma d'action contemporain au même titre que Heat sinon mieux?

Le travail sur Bourne Supremacy est colossal, quel réalisme! La vitesse confuse chargée d'adrénaline peut fatiguer mais nous plonge au coeur de l'action à chaque mouvement, dans les combats rapprochés comme dans les poursuites en voiture (de quoi ouvrir une casse). Ce deuxième opus nous réserve d'ailleurs une poursuite à couper le souffle dans les rues de Moscou pour changer des ruelles parisienne du premier. Laquelle est ma préférée? Difficile à dire tant les deux font certainement partie du top 5 des meilleures poursuites jamais filmées (sachant que celle du troisième opus Bourne Ultimatum en fait également partie). Chapeau bas à l'assistant-réalisateur Dan Bradley, chorégraphe ingénieux sur ce dyptique de Greengrass.

Drôle de façon de faire du tourisme en compagnie de Jason Bourne : Genève, Paris et maintenant Goa, Naples, Berlin, Moscou… La photographie est réaliste et admirablement travaillée, du chaud vers le froid, les villes sont filmées avec intelligence sans sombrer dans le cliché carte postale. Complètement immergé dans la foule grouillante des gares autochtones, on oublie les caméras et Matt Damon est toujours parfait de par son allure anonyme, ni laid ni beau gosse, il se fond dans la masse comme le voudrait son personnage qui gagne une profondeur considérable et nous promet de nouvelles acrobaties futées et autre prouesses instinctives. L'implication de l'acteur dans ses cascades confirme son talent et son professionalisme.

Le scénario gagne aussi en complexité, après un coup de théâtre où l'on voit Marie (Franka Potente) se faire tirer comme un lapin par Kirill un mystérieux tueur russe (Karl Urban), nous pénétrons dans les coulisses des bureaux de la CIA. Les personnages secondaires s'épaississent, ainsi Nicky (Julia Stiles) réapparaît avec Ward Abott (Brian Cox) dans l'ombre d'un nouvel adversaire pour Bourne : Pamela Landy interprétée par l'étonnante Joan Allen.

La recette Bourne prend forme (filature chiadée, combat rapproché, poursuites à pied et en voiture poussées à l'extrême…), la surenchère fonctionne et on en redemande! Heureusement qu'il y a un troisième épisode…


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De vincentp, le 4 janvier 2008 à 19:42
Note du film : 4/6

Je suis un peu moins positif que notre cher Alholg. Certes la réalisation est en tout point excellente, mais le scénario est assez conventionnel, et les personnages manquent peut-être d\'envergure psychologique (excepté le personnage joué par Damon). Bon, on peut dire que Damon se bat, avec son intelligence et ses poingts, face à un système qui abuse des technologies de surveillance. Les séquences de poursuite sont rondement menées et ceci constitue un (très) bon divertissement grand public !

Dans le genre, on est peut-être en droit de préfèrer Les 3 jours du condor, son climat paranoïaque des années 70, et ses personnages troubles et esseulés.


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De christopher brandon, le 10 septembre 2004 à 14:09
Note du film : 4/6

"Je vous ai dit de tuer Jason Bourne !" Le retour de Jason Bourne au cinéma aurait pu virer à la bonne opération commerciale, mais au mauvais film. Mais par bonheur, avec Paul Greengrass, réalisateur talentueux auteur de l'admirable Bloody Sunday et Matt Damon moins lisse que prévu, le film atteint non seulement ses objectifs en terme de distraction, mais surtout un niveau de crédibilité visuelle (presque) inédite. Si les scènes d'action remplissent l'inévitable cahier des charges de ce type de film, avec le regret qu'elles sont tellement frénétiques qu'elles font un peu mal au cœur, c'est du coté du jeu des acteurs et des choix de mise en scène qu'il faut tirer son chapeau. Greengrass donne à son image, essentiellement filmée en steadycam ou en numérique, une vérité nouvelle, dans la veine du travail incroyable qu'il a fait sur Bloody Sunday. Ce coté presque documentaire ajoute donc une impression de crédibilité bienvenue, qui fait écho aux grands polars des années 70, notamment à William Friedkin. Les comédiens, Matt Damon en tête, mais également Brian Cox, boursouflé et faussement faible, s'avèrent paradoxaux : Bourne (Damon) gagne en humanité alors que l'agent Landy (Joan Allen), le rond Abbott (Cox) et le tueur russe Kirill (excellent Karl Urban) deviennent au fil de l'histoire des stéréotypes, élégants et bien campés, mais aux personnalités caricaturales.

Sans doute l'un des points les plus intéressants de ce polar bien troussé, ce décalage atteint son paroxysme lors de la confession de Jason Bourne à la toute fin du film. Sans vouloir la déflorer, indiquons cependant que le travail sur les visages, l'ambiance et le réalisme de cette avant-dernière séquence sont des raisons largement suffisantes de se déplacer. On regrettera alors, petite traîtrise qui rappelle malheureusement que les sous viennent d'Hollywood, la toute fin, qui vraiment n'aurait pas dû être tournée car elle fait tomber la très belle émotion précédente comme un ballon d'hélium percé par un pistolet silencieux. Espérons qu'après ce film de commande respectable, Paul Greengrass aura davantage de coudées franches pour nous épater. On lui fera pour cela une sincère confiance.


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