Un des grands plaisirs de Friends était la présence infiniment sympathique de Matt LeBlanc, dans le rôle de Joey Tribbiani, acteur ringard, dragueur, pas bien malin, mais généreux et drôle. Il volait de plus en plus la vedette à ses partenaires, de saison en saison, et finissait par devenir l'attrait n°1 de la série. Il est donc logique que les producteurs aient choisi LeBlanc pour poursuivre l'aventure, en lui offrant sa propre sitcom, un "spin off" reprenant le même personnage, exilé à L.A. Dans sa première saison, Joey peine visiblement à faire oublier Friends, et si LeBlanc fait ce qu'il peut, et ne ménage pas sa peine, le manque de "clowns blancs" (Chandler, Monica, Ross), se fait cruellement ressentir. Drea De Matteo dans le rôle de sa soeur envahissante ne fait pas le poids, et Jennifer Coolidge, jouant son agent de façon délirante, n'apparaît pas assez souvent. Quelques répliques hilarantes, de bonnes situations rendent Joey visible, mais tout est centré sur la niaiserie du héros, sa naïveté et ses succès féminins, et le tout manque manifestement de fond. Reste que le don de sympathie du comédien est intact, et que Joey a fort à faire avec la comparaison avec Friends. La série continuant sa production, tout espoir de progrès n'est pas perdu…