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De jipi, le 6 novembre 2006 à 12:32
Note du film : 3/6

Il est indispensable d'avoir la force de retenir ses reproches envers cette passion complèxe, œuvre courageuse mais longuette et ennuyeuse.

Dora Carrington (Emma Thompson) peintre de 22 ans tombe sous le charme de l'écrivain Lytton Strachey (Jonathan Pryce) homosexuel au look d'un Toulouse Lautrec de taille normale vision d'un grand frère, presque d'un père pour cette jeune fille semblant subir dans un premier temps une homosexualité refoulée.

Dora a un faciès et une psychologie de garçon ce qui trouble Lytton essuyant les plâtres dans une tentative de premier baiser avorté.

Des angoisses communes offrent à ces deux protagonistes de longs discours sur un parcours littéraire raté et une sexualité Hétéro d'abord rejetée puis conquise pour ne plus être abandonnée.

Les années passent, la guerre fait rage, ces deux esprits font curieusement cause commune par leurs différences. Aucune construction normalisée n'est possible. Un corps de femme à la base jugé comme dégoûtant rapproche un Lytton subjugué vers le mari de Dora.

Ces deux corps complémentaires par leurs différences s'étreignent, se blottissent dans un lit sans accomplir ce qu'on n'y fait d'habitude, quelques caresses chastes entretiennent une relation complexe.

La jonction de leurs différences s'opère dans de longues étreintes ou chacun se ressourcent dans un repos à l'image de flots apaisés.

Ce relationnel au delà de l'amitié, sans être forcément de l'amour est une passion aux allures métaphysiques définit par la réflexion de Dora enceinte à Lytton.

« Je ne veux pas d'enfant à moins qu'il ne soit de vous »

Les parcours séparent de manière épisodiques ces deux esprits s'offrant à leurs pulsions respectives. Par certaines retrouvailles Dora prend soudainement conscience du dérèglement de son existence en contemplant son mari et Lytton se suffisant à eux mêmes.

Le coté désabusé de ces deux cœurs à l'unisson se maintient dans le temps par l'antinomie, un écrivain immobiliste se jugeant fini libère par l'intermédiaire de Dora un extraverti interne démuré, un corps de femme enfin libéré offre à Lytton une personnalité inconnue. Un Janus fusionnel prend forme, l'un par l'autre s'ouvre à l'éxistence.

Un paradoxe de laideur presque repoussant active un processus feminin sentimental platonique unissant le culte à la débauche.

Beau sujet qu'il faut entretenir par la clémence envers une lenteur interminable.


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