A vrai dire, je ne sais que penser réellement de ce film. C'est incontestablement bien fichu, bien filmé, très bien monté. Ledger qui ne m'avait jamais convaincu jusqu'ici est étonnamment bon dans ce rôle de Jesse James australien et Geoffrey Rush égal à lui-même en superflic implacable. Mais tout ça tend vers une fin inéluctable, dénuée de toute grandeur, un carnage d'un grand réalisme mais sans héroïsme, laissant un arrière-goût amer. La love story avec Naomi Watts est plaquée sur l'action sans jamais s'y intégrer. On pourrait couper toutes ses scènes sans changer le film, ou presque et la fameuse tenue du gang Kelly (l'armure et le casque protecteurs) n'apparaît que trop tard pour installer l'aspect mythique du personnage. En fait, tout était là sauf une "vision" du projet, sans doute.

A noter une "guest" très amusante de Rachel Griffiths en bourgeoise nympho, qui n'a pas non plus grand chose à voir avec l'action principale, mais permet de revoir cette excellente actrice.