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Voici les derniers messages de ce forum :

Un peu long, non ?


De fretyl, le 15 décembre 2010 à 21:50
Note du film : 6/6

La beauté de la Russie n'a jamais été mieux retranscrite que dans Docteur Jivago. Je m'étonne que certains encore aujourd'hui puissent considérer Docteur Jivago comme étant raté, inachevé.
C'est avec Autant en emporte le vent un des films les plus romanesques, une des aventures les plus fabuleuses jamais mise sur pellicule. Un peu comme Impétueux je n'ai pas lu le livre, par conséquent je ne sais pas si l'adaptation du Roman de Boris Pasternak s'avère réussi. Peut-être est-ce de là que viennent les critiques négatives à propos du film de David Lean ? Et a vrai dire je n'y porterais que très peu d'intérêt, car l'essentiel est que le film est beau.
Il y'a cette musique somptueuse de Maurice Jarre, ces paysages d'Oural (en réalité Pyrénéen !) blanc, enneigé, cette fibre littéraire historique que l'on ressent de plus en plus rarement au cinéma.
C'est avec passion que l'on suit Docteur Jivago. Sans doute parce-que le film dure plus de trois heures et qu'à partir du moment ou le spectateur ce prend dans ce genre de mélodrame historique infini, rien ne vient décrocher l'admiration que l'on peut avoir à suivre plus qu'une simple page d'histoire ; une vie, une épopée…
Docteur Jivago se range auprès des chef d'œuvre Américain : La liste de Schindler, Autant en emporte le vent… C'est même peut-être un des films les plus épiques jamais réalisé.
Avec 5 oscars à son actif, Docteur Jivago mérite quand même de la reconnaissance cinéphile.

Et puis Julie Christie est tellement belle !

Anecdote trouvé sur Wikipédia :

Lors de la scène dans laquelle Omar Sharif et ses compagnons tentent de hisser une femme à bord du train en marche, la cascadeuse tomba et passa sous le train : elle eut les jambes broyées et David Lean conserva la scène à la grande horreur de l'équipe du tournage. David Lean se justifia par le fait que recommencer la scène avec une autre cascadeuse ne changerait pas le sort de la malheureuse. En observant bien le film, on voit le début de la chute de la cascadeuse et l'enchaînement avec une scène où les protagonistes la tiennent fermement.


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De Impétueux, le 24 octobre 2009 à 19:37
Note du film : 5/6

Je n'avais pas vu le film depuis sa sortie en France, en 1966 ; malgré des réticences, j'y avais été traîné par une petite amie qui commençait à me lasser sérieusement (en fait, que je ne supportais plus), ce qui m'avait naturellement entraîné à dévaloriser ce que j'avais vu, reportant sur Docteur Jivago une hargne et un ennui injustifiés.

Ces considérations aussi personnelles qu'oiseuses faites, que dire aujourd'hui d'une œuvre que je persiste à trouver trop longue, bien que je ne m'y sois pas une minute ennuyé, durant cette après-midi pluvieuse ? Les cinq Oscars qu'il remporta (Oscars mineurs, il est vrai) me semblent tout de même bien mérités : c'est de la belle ouvrage, bâtie à coup de décors exceptionnels, d'acteurs de grande qualité, de paysages impressionnants, de sang, de bruit et de fureur, au service d'un récit très maîtrisé, d'un romanesque absolu, d'un grand lyrisme désespéré (qui, toutefois, confine de temps en temps à l'emphatique).

Je n'ai pas lu le roman de Boris Pasternak mais j'imagine pourtant que ce livre foisonnant, grave et tragique devait être sacrément difficile à adapter ; je crains toutefois que le côté profondément russe de Docteur Jivago ait été un peu accommodé à une sauce américaine, de grande qualité, certes, mais tellement éloignée de l'âme slave…

Premières minutes du film : sur un fond fixe, une Ouverture dont la musique mêle adroitement le thème de l'hymne impérial (qui est de Glinka, je crois) et des chants révolutionnaires. Au milieu du film, il y a une Intermission, un entracte qui scande les deux parties du film. J'ai irrésistiblement pensé, bien que le procédé ne soit pas extrêmement rare, à mon cher Autant en emporte le vent, lui aussi précédé et ponctué de pauses musicales.

Et, en y réfléchissant un peu, je me demande s'il n'y a pas un lien fort entre ces deux films, situés l'un et l'autre pendant des guerres civiles (qui sont évidemment les plus dramatiques, puisque les repères y sont à la fois évidents et troubles) et relatant des histoires amoureuses compliquées et douloureuses ; et plus j'y songe, plus les rapports me semblent naturels… Maintenant autant les blessures de la Guerre de Sécession exposées par Margaret Mitchell et filmées par Victor Fleming me paraissent conformes au génie et à l'esprit des États-Unis d'Amérique, autant la singularité slave explorée par Hollywood me laisse plus perplexe…

Qu'est-ce que ce serait intéressant si Nikita Mikhalkov, dont Soleil trompeur et Le barbier de Sibérie montrent l'éternité et l'unité de l'outrance, de la violence et de la séduction russes se plongeait dans un remake de Docteur Jivago qui, j'en suis persuadé, nous ferait vivre tout à fait autre chose que le bon film de David Lean !


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Carlo Ponti est mort


De Arca1943, le 10 janvier 2007 à 22:00

Je viens d'apprendre la mort du producteur Carlo Ponti (de Vivre en paix à Affreux, sales et méchants en passant par Jivago). Il laisse dans le deuil son épouse, Sophia Loren, et des millions de spectateurs en Italie et dans le monde.


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