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Je ne sais pas vraiment où ni quand, mais...


De Tamatoa, le 23 mars 2013 à 20:31
Note du film : 4/6

Fernandel a tout de même trop souvent abîmé son talent, à mon sens infiniment supérieur à celui de Louis de Funes…

Abîmé son talent…Oui. Mais peut-on, dans la même année, avoir la chance qu'un Pagnol nous gratifie de Naïs, Duvivier du Petit monde de Don Camillo ou que Carlo Rim nous offre L'armoire volante ? Bien sûr que non. Et dans ce métier, en attendant le chef-d'oeuvre, il faut bouffer, payer ses impôts, et subvenir au besoin des siens. Ce qui est valable aujourd'hui avec notre ami Arca (voir le fil d' Une Virée en enfer 2 ) l'était tout autant pour Fernandel en d'autres temps. Et il ne faut pas oublier que, en 1954 par exemple, il n' y avait pas trois cent chaines de télé, Internet, et multitude de médias qui barraient le passage à l'oubli. Il fallait continuer d'exister dans un milieu pas façile. Alors le tout-venant était souvent le bienvenu, quitte à gacher un savoir-faire, une virtuosité qu'il fallait mettre dans sa poche. Et puis, et puis…beaucoup de gens, peu difficiles dans ce domaine, se régalaient de ses mimiques de bas étage. Belmondo a connu ça. Bourvil a connu ça. Et beaucoup de réalisateurs, en panne de scénarios de génie, se sont vus contraints d'accepter des films de commande qu'ils ont tourné à regrets. Ils sont légion. Mais je ne vous apprends rien…

Peut-on comparer Fernandel et De Funès ? Ce que Fernandel déployait, De Funès pouvait-il le faire ? Non, je ne crois pas. Et l'inverse et valable. Le premier était, quelque soit son rôle, habité par la Méditerranée joviale et excentrique ou poignante et pathétique. De Funès était un bouffon. Définitivement un bouffon. Ce n'est pas une insulte, c'est un emploi. Ce que n'a jamais été Fernandel. Il n'avait pas, jamais, ce côté histrion acariâtre, acrimonieux, dont De Funès s'était fait et se complaisait dans cette spécialité. C'était deux physiques et deux personnalités toutes à fait différentes. Le tandem De Funès/Bourvil a formidablement bien marché parce que très complémentaires : L' atrabilaire et le benêt. Laurel et Hardy n'était pas loin. Comme le tandem Fernandel et Gino Cervi a également cassé la baraque avec cette joute de génie : Maciste et Hercule au sein d'un village Italien. Mais, à part des scènes très courtes comme dans Boniface somnambule ou ce Mouton à cinq pattes, De Funès et Fernandel ne pouvaient pas rivaliser longtemps. Ils ne sont pas de la même école ni de la même paroisse, bien que pratiquant le même métier.

Raimu, Harry Baur, Gabin, eux, rivalisaient. Si peu de choses les séparaient…


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De Impétueux, le 23 mars 2013 à 13:00
Note du film : 3/6

J'ai mis 3, vous avez mis 4, Tamatoa… Nous ne sommes tout de même pas dans un désaccord fondamental, qui peut exister entre gens de bonne foi, mais dans une légère différence d'appréciation que j'expliquerai d'autant mieux que je parlais du film de mémoire et que je ne l'ai plus vu depuis plusieurs années.

Cela étant, vous vous méprenez sur le sens de mon observation sur Fernandel : j'ai écrit ici et là combien cet immense acteur n'avait pas toujours été assez exigeant sur le choix des réalisateurs et des scénarios et que l'abondance de sa producteur dissimule trop souvent des pépites un peu cachées ; si mes Pagnol, L'auberge rouge, les deux premiers Don Camillo ont une diffusion et une notoriété publiques excellentes, les excellents films que vous citez, L'armoire volante ou Meurtres sont ensevelis dans des tas d’œuvres banales ou pénibles… Certes, aucun grand acteur ne peut se prévaloir de n’avoir tourné que de bons films, mais Fernandel a tout de même trop souvent abîmé son talent, à mon sens infiniment supérieur à celui de Louis de Funes


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