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Douceur de la mère-patrie...


De vincentp, le 1er juillet 2017 à 20:14
Note du film : 6/6


Revu sur très grand écran, en copie numérique restaurée. On peut émettre quelques infimes réserves concernant le scénario de L'enfance d'Ivan (1962). Personnages légèrement stéréotypés, dialogues fonctionnels,… On est sans doute en deça sur ce point de certaines œuvres contemporaines du cinéma russe : Quand passent les cigognes (1957) de Kalatozov, par exemple. Mais nombre d'aspects de l'histoire de Ivan sont très réussis (comme la conclusion magistrale du récit, introduisant des images d'archives de la chute de Berlin, croisées avec la fin de l'aventure des quatre personnages principaux). La principale qualité de l'oeuvre est sa beauté plastique, exceptionnelle. Plans-séquence sophistiqués en ouverture (on se croirait en 3D avec des travellings verticaux de bas en haut et de haut en bas).

Des séquences oniriques de toute beauté, à foison : l'environnement naturel de la campagne russe et du large fleuve possède une personnalité à la fois douce et inquiétante qui interagit avec la psychologie des personnages. La gestion de la lumière naturelle (soleil, brouillard) crée un climat contemplatif et onirique. Des moments de tendresse gérés par des images au ralenti associent Ivan au souvenir de sa mère. Il y a aussi les bouleaux de la plaine qui s'étirent à l'infini, et confèrent de l'ampleur à la tragédie en cours. Et puis, les sons : bruit de l'eau qui frappe le sol, ou de la barque qui glisse sur le fleuve. Tout un univers prend vie. L'enfance d'Ivan est aujourd'hui un classique mémorable, point de passage obligé dans le parcours d'un cinéphile. Le film ressort en salle le 5 juillet 2017 : l'occasion ou jamais de le (re)découvrir dans des conditions optimales.


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De vincentp, le 9 août 2008 à 19:11
Note du film : 6/6

Des images poétiques d'une grande douceur représentent la Russie idyllique (les séquences initiales et finales montrent le jeune Ivan fusionnant avec les éléments naturels : eau, air,…). Elles contrastent avec des images fortes figurant la barbarie nazie (les séquences finales alternant images d'archives réelles et reconstituées sont remarquables par leur assemblage). La construction du film est très sophistiquée (aller et retour temporels, séquences oniriques, et une grande variété de plans). On trouve également dans L'enfance d'Ivan des figures récurrentes de l'œuvre à venir de Tarkovski : exemple, le bruit des gouttes d'eau qui tombent, constituant un arrière-plan méditatif. Autre centre d'intérêt du film : le rendu psychologique des Russes du début des années soixante (unis par un système de référence idéologique les présentant comme les sauveurs héroïques de l'humanité face à la barbarie incarnée par les nazis).

Et puis il y a la belle Macha…


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