"Good luck, Vin !"
4,8/6.
Un an après Qu'elle était verte ma vallée de John Ford, un an avant Casablanca de Michael Curtiz, Mrs Miniver, réalisé par William Wyler et produit par la MGM, obtient l'oscar du meilleur film (1943). Ce film est pourtant aujourd'hui tombé dans l'oubli, alors qu'il fut un des films les plus populaires de 1942. Il relate la vie d'une famille dans son environnement de village anglais pendant le blitz de la seconde guerre mondiale, sur un mode de comédie dramatique. Certains aspects de cette histoire ont sans doute vieilli, ce qui explique sa faible médiatisation de nos jours, mais Mrs. Miniver propose encore aujourd'hui au moins trois aspects intéressants :
1) transcrire l'état d'esprit des américains en 1942, peu après l'entrée en guerre des Etats-Unis, à un moment indécis de l'Histoire, alors que l'allié britannique se bat contre l'ennemi nazi. Ce film met en avant les valeurs attribuées traditionnellement au peuple britannique : flegme, courage et patriotisme.
2) exposer le talent d'actrice de Teresa Wright (sans oublier Greer Garson), allié à sa beauté plastique exceptionnelle. Elle irradie véritablement l'écran et propose à l'occasion une composition très moderne. Le Vincent de ce récit, sorte de grand dadais, a bien de la chance de serrer fougueusement la belle Teresa, toutes les trois minutes, dans ses bras !
3) et mettre en évidence les qualités de mise en scène de William Wyler, créant suspens et émotion, par des mouvements de caméra d'une grande fluidité et beauté plastique, par une utilisation optimale de l'éclairage nocturne aussi. Quel talent !
Et puis Madame Miniver comporte des aspects très modernes : des scènes étonnantes alliées à des plans sophistiqués (ainsi, le chaton filmé en train se lécher la patte au cours d'un petit plan-séquence, ou un plan rapproché sur le visage énigmatique de Greer Garson). L'instant d'après, par contre, on revient à des violons d'accompagnement pour des scènes plus traditionnelles. On peut penser que ce film contient des bribes de narration modernes au sein d'un ensemble relativement académique, typique du cinéma hollywoodien des années 40. Mais le talent de mise en scène de Wyler est incontestable tout au long de cette histoire. La fin du film est en particulier remarquablement bien filmée et donne une puissance évidente au propos. Le cinéphile doit au final y trouver son compte !
Mrs. Miniver obtient en 1943 7 oscars :
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et produit par la MGM, obtient l'oscar du meilleur film (1943). Ce film est pourtant aujourd'hui tombé dans l'oubli, alors qu'il fut un des films les plus populaires de 1942. Il relate la vie d'une famille dans son environnement de village anglais pendant le blitz de la seconde guerre mondiale, sur un mode de comédie dramatique. Certains aspects de cette histoire ont sans doute vieilli, ce qui explique sa faible médiatisation de nos jours, mais 
propose encore aujourd'hui au moins trois aspects intéressants :
(sans oublier Greer Garson), allié à sa beauté plastique exceptionnelle. Elle irradie véritablement l'écran et propose à l'occasion une composition très moderne. Le Vincent de ce récit, sorte de grand dadais, a bien de la chance de serrer fougueusement la belle Teresa, toutes les trois minutes, dans ses bras !
L'instant d'après, par contre, on revient à des violons d'accompagnement pour des scènes plus traditionnelles. On peut penser que ce film contient des bribes de narration modernes au sein d'un ensemble relativement académique, typique du cinéma hollywoodien des années 40. Mais le talent de mise en scène de Wyler est incontestable tout au long de cette histoire. La fin du film est en particulier remarquablement bien filmée et donne une puissance évidente au propos. Le cinéphile doit au final y trouver son compte !