Dernier volet de la trilogie consacrée par la Hammer au professeur Quatermass après La marque et Le monstre. Cette trilogie de science-fiction contemporaine tranche avec le gothique dans lequel la firme britannique s'est spécialisée.

Malgré son petit budget, Les monstres de l'espace est l'une des grandes réussites de l'imprévisible Roy Ward Baker. La mise en scène laisse la tension monter progressivement, la photo est superbe, le décor du metro londonien est reussi, le scénario est inventif, l'interprétation est trés bonne. Andrew Keir succède avec bonheur à Brian Donlevy dans le rôle de Quatermass. On retrouve les excellents James Donald et Julian Glover. Et la "hammer girl" de service est la très classe Barbara Shelley…

On peut ne pas adhérer à l'intrigue farfelue, mélange d'invasion martienne préhistorique et de sorcellerie lovecrânienne comme on peut adorer cet aspect délirant. De plus les fans d'effets spéciaux éviteront ce film aux truquages rudimentaires mais (heureusement) peu présents.

Ceci dit Les monstres de l'espace, oeuvre sombre et prenante, mérite le culte que lui vouent les fans de science-fiction et de cinéma bis.