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Avis


De vincentp, le 24 septembre 2009 à 22:49
Note du film : 5/6


Miriam Hopkins <========================> Fredric March


Très belle adaptation du livre de Stevenson, effectivement. Impeccablement réalisé (nombre d'images frappantes, des raccords imaginatifs,…), et des acteurs excellents, au jeu moderne (en particulier les femmes). L'évolution tragique du personnage principal génère une émotion croissante, parfaitement maitrisée. Variation étonnante du thème du triangle amoureux. Le descriptif des classes sociales est très réussi également. Une grande réussite du cinéma des années trente.


Rose Hobart


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De jipi, le 24 novembre 2007 à 13:27
Note du film : 5/6

A l'ère de la femme battue la scène ou Mister Hyde exerce une domination presque insoutenable sur Ivy Pearson lui imposant de fredonner à domicile sa chanson de cabaretière soutire presque des larmes par son paroxysme dominateur.

Le contenu livre le mythe éternel du monstre et de la putain, de la bête et de la belle ou tout est en miroir, le bon docteur assouvi extérieurement une face négative refoulée en compagnie d'un jolie blonde libérée intérieurement pervertie.

Un mal abject, laid, autonome s'acharne le temps de l'effet d'une potion sur une créature Babylonienne terrorisée incapable de faire le rapprochement entre un séduisant Docteur aguiché et le réveil d'un cataclysme ravageant tout sur son passage, concept contenu dans une même architecture réclamée par le balancement d'une jambe gainée de soie.

La lutte éternelle entre le puritain et le jouisseur réunit en une seule entité se brise par l'absorption d'un philtre libérateur permettant à la brute de se déchaîner en se détachant d'un concept siamois antinomique. Un monstre aux forces décuplées s'extériorise en versant le champagne à la grosse. Un verbe rauque de hussard pourvu de gestes rustres bascule un corps soumis au plaisir sans ménagements.

Première œuvre parlante du livre de R. L. Stevenson « Docteur Jekyll and Mister Hyde » reste malgré ses soixante seize printemps une œuvre moderne, soignée, poignante. L'impossibilité d'assumer son bon et son mauvais coté dans un seul et même personnage oblige un esprit à se partager puis à jouir de sa dominance sans aucun contrôle par une accoutumance naturelle.

La création d'un second moi plus physique faussement indépendant d'un même esprit conduit à la démolition un homme ne recherchant que des expériences extrêmes par le ressenti. Les contorsions douloureuses de passages d'un visage à l'autre illustrent parfaitement le contexte sordide d'une époque victorienne fabriquant parallèlement à une bourgeoisie bien pensante des monstres sanguinaires naturels ou en puissances.


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